États-Unis: la menace sur la dette, «une tactique inacceptable»

Publié le 25/09/2013 à 07:05

États-Unis: la menace sur la dette, «une tactique inacceptable»

Publié le 25/09/2013 à 07:05

Par AFP

Photo: Bloomberg

Le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a estimé mardi que le bras de fer avec le Congrès sur le relèvement du plafond de la dette était «une tactique inacceptable» pour résoudre les divergences politiques.

Dans un entretien à Bloomberg TV, M. Lew a rappelé que, sans un vote du Congrès, le plafond d'endettement (16700 milliards de dollars) serait atteint à la mi-octobre, laissant l'Etat américain avec seulement 50 milliards de dollars de trésorerie pour honorer ses obligations.

«Il n'existe aucun plan après avoir atteint la limite d'endettement, qui nous permette de payer nos obligations», a martelé M. Lew. «Il n'y a aucune alternative» pour combler cet écart et éviter que «pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis d'Amérique ne puissent pas payer ce qu'ils doivent».

«Ce président et les présidents à venir ne peuvent pas être mis dans cette position où 50 voire 100 membres de la Chambre des représentants posent des exigences au risque d'un défaut sur la dette», a ajouté le secrétaire au Trésor. «Ce n'est pas une tactique acceptable pour résoudre nos divergences», a-t-il poursuivi répétant que le président «avait dit clairement qu'il ne négocierait pas».

Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, entendent conditionner le relèvement du plafond à des mesures de réduction des dépenses et du déficit, voire à la suppression des crédits accordés à la réforme phare de la santé de Barack Obama, votée en 2010 et qui doit entrer en vigueur pleinement en 2014.

M. Lew a rappelé que pour la première fois en 2011, la menace du défaut de paiement avait été brandie avant qu'un accord soit atteint.

«Ce n'était pas une bonne expérience (...). La note de notre crédit a été abaisséee et la confiance des ménages et des entreprises a chuté», a encore dit M. Lew ajoutant que "les dommages pour l'économie avaient été réels".

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