A l'heure où le Fonds monétaire international prévoit une hausse du PIB de 2,0% pour les Etats-Unis en 2013, ce qui marquerait un ralentissement par rapport aux 2,2% relevés officiellement pour 2012, Harm Bandholz, économiste de la banque UniCredit, estime lui aussi que le manque à gagner pour l'économie devrait être de 0,5 point en 2013.
Notant que le rééquilibrage des finances publiques américaines a déjà commencé en 2012, M. Bandholz, pour qui il ne fait aucun doute que les coupes prévues entreront en vigueur, estime que celles-ci auront un effet "assez fort mais raisonnable" sur la croissance.
Ses confrères de Moody's Analytics craignent néanmoins que cette cure de rigueur "transforme un ralentissement économique ordinaire en quelque chose de pire". "A l'heure où la récession s'intensifie en Europe", ils s'inquiètent en particulier de la réaction des marchés et des effets que celles-ci pourrait avoir sur l'économie réelle.
Seule à pouvoir agir pour soutenir l'économie au moment où le pouvoir baisse les bras, la banque centrale (Fed) a révélé mercredi qu'elle pourrait diminuer plus tôt que prévu - cette année - le soutien énorme qu'elle apporte à la reprise.
L'affaire n'est cependant pas encore tranchée, et le débat continue entre ses dirigeants, la Réserve fédérale restant engagée à faire tout son possible pour hâter la décrue du chômage, qui atteignait encore 7,9% en janvier.
Pour Lindsey Piengza, de FTN Financial, les chiffres de l'inflation publiés jeudi, qui montrent une grande modération des prix, sont de nature à renforcer la position de ceux qui, à la tête de la banque centrale, plaident pour la poursuite de la politique actuelle.