Le secrétaire du trésor américain Timothy Geithner. Photo : Bloomberg.

Les États-Unis peuvent avoir une croissance comprise entre 2% et 3%, à condition que les Européens progressent dans la résolution de leur crise et que les risques n'augmentent pas en Iran, a affirmé jeudi à Davos le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner.

"L'opinion la plus partagée c'est que les États-Unis ont une croissance de 2 à 3%. C'est une perspective réaliste, aussi longtemps que nous verrons davantage de progrès en Europe et aussi longtemps que nous ne verrons pas plus de risques en provenance d'Iran", a indiqué M. Geithner devant le 42e Forum économique mondial (WEF) à Davos.

Il s'est dit confiant sur la capacité des Européens à remédier à cette crise. Toutefois, pour le secrétaire américain, le seul moyen d'y parvenir est de renforcer les "pare-feux" financiers que les Européens cherchent à mettre en place. "Cela va demander un plus grand engagement en matière de ressources, les Européens le savent, ils savent que c'est la pièce manquante dans le cadre et c'est ce qu'ils sont en train de faire en ce moment", a-t-il assuré.

Concernant les risques en Iran, il est clair pour M. Geithner que "la Chine veut faire partie des efforts visant à ne pas voir l'Iran détruire le délicat équilibre de pouvoirs qui existe dans la région du Golfe".

Il s'est aussi félicité du soutien des Européens à la politique de sanctions décidée contre l'Iran. "Nous voyons un soutien de plus en plus large à notre égard, en provenance de l'Europe bien sûr. L'Europe a été excellente et (...) je pense que la Chine, autant que je puisse en juger, veut faire partie de cet effort", a-t-il ajouté.

Le département du Commerce doit publier à 08h30 à Washington sa première estimation du produit intérieur brut pour octobre, novembre et décembre et pour l'ensemble de l'année 2011.

Selon l'estimation médiane des analystes, le chiffre officiel devrait faire apparaître que l'économie américaine a crû de 3% en rythme annualisé par rapport au troisième trimestre.

Un tel taux de croissance - qui serait conforme à la baisse du chômage de 0,5 point observée sur les trois derniers mois de l'année - témoignerait d'une nette amélioration par rapport au 1,8% de croissance relevé de juillet à septembre.