Comment EDC aide les entreprises à gérer ses risques de crédit

Publié le 11/04/2014 à 11:29

Comment EDC aide les entreprises à gérer ses risques de crédit

Publié le 11/04/2014 à 11:29

Par François Normand

6 de 7 - Déjouer les risques à l’international - Exportation et développement Canada (EDC). Ce nom dit peu de choses sur le mandat de cette agence fédérale. Pourtant, depuis 70 ans, elle aide les exportateurs canadiens à réduire leurs risques de crédit sur les marchés internationaux.

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Fondée en 1944, EDC facilite les transactions d’exportation et d’investissements des entreprises canadiennes à l’étranger en offrant plusieurs services aux exportateurs canadiens, de concert parfois avec des institutions financières et le gouvernement fédéral.

« L’exportateur, qu’il produise des services, des biens ou des ressources naturelles, est souvent exposé directement ou indirectement à une large gamme de risques », dit Daniel Primeau, vice-président, soutien aux programmes et clients chez EDC.

EDC offre par exemple des produits d’assurances pour réduire le risque de crédit des exportateurs canadien. Un produit qui coûte la plupart du temps environ 1 % de la valeur de la transaction avec un client étranger qui serait en défaut de paiement. Parfois, ce pourcentage est beaucoup plus élevé, mais EDC refuse de divulguer le taux maximal.

L’agence fédérale offre aussi des services dits de cautionnement aux exportateurs. Ce service permet aux importateurs dans les pays étrangers d’avoir des garanties que l’exportateur canadien sera en mesure de livrer ses marchandises. Une garantie indispensable souvent pour conclure une transaction à l’autre bout du monde.

EDC assure aussi des risques logistiques, comme la confiscation temporaire d’un conteneur à la frontière d’un pays lors de l’étape de dédouanement. Cette situation peut être catastrophique lorsqu’il s’agit par exemple de produits agroalimentaires réfrigérés dans des pays chauds comme le Mexique.

Plus de 7 400 entreprises appuyées

En 2012, l’agence fédérale a aidé plus de 7 400 sociétés canadiennes sur 187 marchés étrangers. C’est relativement peu, puisque le Canada compte plus de 40 000 exportateurs, selon le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada.

D’autres sociétés offrent sensiblement les mêmes services qu’EDC au Canada, comme la société française Coface, qui compte près de 2 000 clients au Canada. C’est donc une majorité d’exportateurs qui volent de leurs propres ailes, car les services de ces firmes ne font pas à toutes les entreprises.

Daniel Primeau affirme que son agence est pertinente lorsqu’une entreprise veut prendre faire ses premiers pas à l’international ou accroître sa présence sur les marchés d’exportation.

« On représente une valeur ajoutée quand une société veut croître », dit-il, en précisant comprendre – mais sans le recommander – que des entreprises préfèrent se fier à la familiarité d’une relation d’affaires pour gérer leurs risques plutôt que de les assurer.

La familiarité est l’une des deux façons pour un exportateur de gérer ses risques à l’international. Elle s’appuie essentiellement sur la relation de confiance qui s’est établie au fil des années entre un exportateur et son client à l’étranger.

Comme ce dernier paie ses factures sans problème, l’exportateur ne ressent pas le besoin d’assurer ses transactions. Si cette stratégie fonctionne bien dans la plupart des cas, elle est inefficace, prétend Daniel Primeau.

« Si on se trompe à propos de ce client, on n’a pas transféré ou partagé le risque financier », dit-il. Bref, c’est un peu comme une assurance automobile, dans le cas d’un véhicule qui n’est pas assuré ; tout va bien jusqu’au moment où on a un accident.

Et le risque de non-paiement peut aussi être le pays lui-même, où est situé notre client, et non pas à sa santé financière. Par exemple, en Argentine, les entreprises locales ont parfois de la difficulté à avoir accès à des devises étrangères pour payer leurs clients à l’extérieur du pays. Dans ce cas, le risque, c’est le système bancaire de ce pays.

La deuxième façon de réduire ses risques est de la transférer ou le partager en partie avec un assureur comme EDC. Ce qui n’exclut pas du reste la stratégie de la familiarité, qui reste un outil intéressant dans la gestion des risques financiers des entreprises, précise Daniel Primeau.

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