Buy America en Colombie-Britannique: l'Alaska persiste et signe

Publié le 19/01/2015 à 10:01

Buy America en Colombie-Britannique: l'Alaska persiste et signe

Publié le 19/01/2015 à 10:01

Par François Normand

(Photo: capture d'écran)

Malgré les représentations d'Ottawa, l'Alaska compte aller de l'avant avec son projet d'inclure une clause du Buy America pour la réfection d'un terminal maritime situé en Colombie-Britannique, a appris Les Affaires d'une source de l'industrie.

L'Alaska Marine Highway System, une société d'État qui exploite des terminaux maritimes sur la côte ouest, souhaite inclure une clause du Buy America pour la réfection du terminal qu'elle loue à Prince-Rupert, en Colombie-Britannique.

Le terminal maritime de Prince-Rupert est la propriété du Prince Rupert Port Authority, une organisation qui est sous la responsabilité de Transport Canada.

Le gouvernement de l'Alaska veut inclure une clause du Buy America pour la réfection du terminal de Prince-Rupert, car ce projet est financé par le ministère américain des Transports.

Ce projet a suscité une vive opposition au Canada, car il pourrait empêcher des entreprises canadiennes de participer à la réfection du terminal.

D'ailleurs, Ottawa a annoncé ce lundi qu'il a signé un arrêté en vertu de la Loi sur les mesures extraterritoriales étrangères, qui donne au Canada le droit de se soustraire aux dispositions “Buy America” pour le projet en question.

«Nous avons été clairs: l'application des dispositions protectionnistes Buy America sur le territoire canadien est inacceptable et constitue un affront à la souveraineté canadienne», a fait savoir ce lundi par communiqué le ministre du Commerce international du Canada, Ed Fast.

Au moment de mettre cet article en ligne, le gouvernement de l'Alaska n'était pas en mesure de commenter.

Cette situation à Prince-Rupert survient alors que le Grow America Act - un projet de loi présenté au Congrès le 25 juin 2014 - est toujours à l'étude aux États-Unis.

Cette législation propose de porter de 60 à 100% d'ici 2019 les exigences de contenu local pour tous les projets de transports en commun aux États-Unis, et ce, des autobus aux trains en passant par les métros.

Le cas échéant, le relèvement du seuil réduirait la marge de manoeuvre des entreprises canadiennes de cette industrie qui exportent aux États-Unis ou qui comptent y accroître leurs ventes dans les prochaines années.

 

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