« Une nouvelle récession serait désastreuse pour nos entreprises » - Peter Abair

Publié le 20/10/2010 à 15:03, mis à jour le 21/10/2010 à 14:53

« Une nouvelle récession serait désastreuse pour nos entreprises » - Peter Abair

Publié le 20/10/2010 à 15:03, mis à jour le 21/10/2010 à 14:53

Par François Normand

Photo: François Normand

Question-réponse avec Peter Abair, directeur au développement des affaires du Massachusetts Biotechnology Council (MassBio), l’association des organisations en biotechologie de l’État.

Les Affaires – Quelle est l’importance de la grappe des sciences de la vie au Massachusetts ?

Peter Abair - C’est une industrie qui a connu une croissance de l’emploi de 40% depuis 10 ans, et ce, dans un contexte où l’ensemble de l’économie du Massachusetts pâtissait sur la même période. Les sciences de la vie, c’est aussi un secteur où le salaire moyen est supérieur à 90 000 dollars américains par année, alors que la moyenne de l’État avoisine les 50 000$. Enfin, notre grappe a un impact majeur sur l’économie locale: les entreprises et les institutions versent des salaires totalisant plus de 4 milliards de dollars.

LA – Quel est le poids de la grappe du Massachusetts dans l'industrie des sciences de la vie aux États-Unis ?

P.A. – Différentes études montrent que notre industrie est unique par sa taille, sa profondeur, la présence de centres de recherche, de pharmaceutiques, sans parler des manufacturiers d’équipements médicaux. Nous sommes souvent comparés à deux autres grappes des sciences de la vie aux États-Unis, celle de la Baie de San Francisco et celle de San Diego.

LA – Comment la grande région de Boston est-elle devenue un leader mondial dans les sciences de la vie ?

P.A. – L’industrie des biotechnologies a commencé à prendre son envol à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Plusieurs facteurs ont alimenté cette croissance : la présence de nombreuses institutions prestigieuses (collèges, universités, sans parler des centres hospitaliers) ; la collaboration de plus en plus importante entre les pharmaceutiques et les manufacturiers d’équipements médicaux ; la présence de l’une des plus importantes concentrations de capitaux risqueurs au monde.

LA – Quelles seront les principales tendances dans votre industrie au cours des cinq prochaines années ?

P.A. – En 2010, on assiste au retour du capital de risque, au grand soulagement des petites pharmaceutiques! On voit aussi un rôle accru pour les entreprises plus traditionnelles, comme AstraZeneca ou Pfizer, qui occupent une place importante dans la grappe des sciences de la vie.

LA – Quel est le principal risque d’affaires ?

P.A. - Une nouvelle récession. Cela aurait un impact désastreux sur les petites entreprises en démarrage qui ont besoin de beaucoup de capitaux. Il y a aussi un risque politique. Notre industrie bénéficie de lois favorables à son développement depuis 30 ans, mais il suffirait d’une mauvaise loi pour faire dérailler notre secteur. Il faut donc être vigilant, et bien informer les décideurs politiques à propos des enjeux qui peuvent affecter notre industrie.

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