" Nous visons le milliard de dollars ou plus "

Publié le 04/06/2011 à 00:00, mis à jour le 18/10/2013 à 12:39

" Nous visons le milliard de dollars ou plus "

Publié le 04/06/2011 à 00:00, mis à jour le 18/10/2013 à 12:39

Pierre Fitzgibbon, pdg d'Atrium Innovations, une entreprise de Québec qui développe et commercialise des produits naturels, était conférencier du Rendez-vous financier Les Affaires tenu le 26 mai, à Montréal. Marie-Claude Morin l'a rencontré.

Les Affaires - Vous réalisez maintenant des ventes de 357 M $, une hausse moyenne de 30 % par année depuis quatre ans. Quelle est la prochaine étape ?

Pierre Fitzgibbon - Nous entamons carrément une autre phase, la plus intéressante pour nous. Après avoir fait plusieurs acquisitions, nous voulons solidifier notre base et concrétiser les synergies. Ce levier opérationnel, combiné à notre positionnement stratégique, nous permettra de créer un acteur mondial qui réalisera un milliard de dollars de revenus ou plus. Pour y arriver, nous avons récemment créé deux pôles opérationnels et nommé deux responsables. Carmen Fortino, ancienne pdg de Seroyal - acquise par Atrium en décembre -, dirige maintenant l'Amérique du Nord et Serge Yelle s'occupe par intérim de l'Europe.

L.A. - Vous avez effectué trois acquisitions en 2010. D'autres à venir ?

P.F. - L'industrie est très fragmentée, atomisée même. Or, la réglementation et le levier opérationnel favorisent la consolidation. Nous envisageons donc de faire d'autres acquisitions, qui doivent toutefois satisfaire nos critères. Elles doivent compléter notre offre de produits, être profitables et avoir une bonne équipe de direction. Mais l'industrie est tellement morcelée qu'on achèterait peut-être 200 sociétés si on le pouvait.

L.A. - Quelle menace représente une réglementation accrue des produits naturels pour Atrium ?

P.F. - S'il y a un facteur de risque chez Atrium pour ce qui est des investisseurs, c'est celui-là. J'ose croire que, pour nous, le rehaussement de la réglementation est favorable. Cela va donner plus de légitimité à l'industrie. D'ailleurs, nous financerons prochainement des études cliniques appliquées sur nos produits. Le coût, soit 300 000 $ à 400 000 $ par produit, fera en sorte que les acteurs marginaux ne survivront pas.

L.A. - En panne de nouveaux produits, les pharmaceutiques débarqueront-elles dans votre marché ?

P.F. - C'est inévitable. Pour le moment, elles sont un peu frileuses en Amérique du Nord, alors que c'est l'inverse en Europe. Iront-elles vers ce segment par acquisitions ou par développement à l'interne ? Personne ne le sait. Je crois toutefois qu'Atrium a suffisamment de flexibilité pour s'adapter.

"Ça m'intéresse beaucoup de participer à la croissance des pays du BRIC. Mais vu la taille d'Atrium, nous ne prendrons pas de risque et nous irons là-bas par la distribution. "

- Pierre Fitzgibbon, d'Atrium Innovations

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