Mal-aimée chez elle, l'industrie sud-africaine attire des investisseurs étrangers

Offert par Les Affaires


Édition du 08 Novembre 2014

Mal-aimée chez elle, l'industrie sud-africaine attire des investisseurs étrangers

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Édition du 08 Novembre 2014

Un des points de vue offerts par le vignoble Robertson, à 160 km de Cape Town. (Photo: Martin Jolicoeur, Les Affaires)

Des investissements viennent d’ailleurs

Pourtant, l’apport de cette industrie paraît de plus en plus important sur le plan économique. Wines of South Africa (WOSA), qui représente les producteurs de vin d’Afrique du Sud, estime à plus de 275 000 le nombre de travailleurs qui en vivent de façon directe ou indirecte. Et son apport au produit intérieur brut (PIB) du pays connaîtrait depuis 2003, toujours selon WOSA, une croissance annuelle de plus de 10% par an.

À un point tel que le développement de l’industrie vinicole a attiré ces dernières années l’intérêt d’un nombre croissant d’investisseurs étrangers, de plus en plus nombreux à acheter des vignobles ou des terres d’autres cultures avec l’objectif avoué d’y cultiver la vigne, explique Siobhan Thompson, directrice générale de WOSA.

Un des derniers en date est nul autre que Richard Branson, fondateur de Virgin. Il a acheté Mont Rochelle Hotel & Mountain Vineyard. Auparavant, le Britannique Laurence Graff, président de Diamond International, le riche collectionneur d’art suisse Donald Hesse, la Française May-Eliane de Lencquesaing, Charles Bank de Terroir Capital et l’homme d’affaires tchèque, Zdenek Bakala, ont tous investi des sommes colossales pour acquérir et développer des vignobles d’importance dans ce pays ces dernières années.

Au lieu de s’inquiéter de cette situation, Ken Forrester s’en réjouit. « Ils pourraient investir là où ils veulent, mais ils viennent chez nous [en Afrique du Sud] parce qu’ils y voient des occasions et tout le potentiel que le pays représente. » Ils construisent des infrastructures, ils créent des emplois. Souvent, ils achètent 100 hectares et ils ajoutent 50 hectares de plus peu de temps après, en plus d’ouvrir de nouveaux marchés.

C’est le cas de Fons Aaldering, qui s’est portée acquéreur d’une terre qui se portait mal dans la Devon Valley, près de Stellenbosch. Depuis, elle a investi dans un nouveau vignoble, mis sur pied un complexe touristique, engagé une équipe de marketing à temps plein… Résultat : 70 % de leurs ventes sont réalisées aux Pays-Bas.

Et loin de s'accaparer des parts de marché d'autres producteurs sud-africains, ces nouveaux venus parviennent au contraire à en entraîner d'autres dans leur sillon, remarque-t-il.

« Je suis d’avis que quand l’eau arrive, elle finit par profiter à chacun de façon égale. Elle fait monter tous les bateaux en même temps ; les investissements étrangers en Afrique du Sud risquent d’avoir le même effet sur son industrie vinicole. »

Notre journaliste s’est rendu en Afrique du Sud à l’invitation de la WOSA, l’association des producteurs de vin d’Afrique du Sud.

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