Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé mardi soir, lors d'un discours télévisé, qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat à la prochaine élection présidentielle, en septembre.
Dans une nouvelle tentative de calmer les manifestants qui exigent son départ du pouvoir, M. Moubarak a affirmé qu'il consacrerait les derniers mois de son mandat à un "transfert pacifique du pouvoir".
Plus tôt dans la journée, plus de 250 000 personnes avaient afflué sur l'immense place Tahrir, dans le centre du Caire, pour exiger pacifiquement le départ du président Moubarak.
Si le chiffre d'un million de manifestants, souhaité par les organisateurs, ne semblait pas devoir être atteint dans la capitale, il s'agissait néanmoins du plus important rassemblement depuis le début de la contestation populaire, il y a une semaine.
Une foule hétéroclite _ composée d'étudiants, d'enseignants, d'agriculteurs, d'ouvriers, d'hommes en costumes, de femmes en talons hauts ou coiffées de foulards _ s'est rassemblée pacifiquement sur la place, avant d'envahir les rues voisines. Les militaires encadraient le flux de manifestants, tandis que des blindés contrôlaient les rues convergeant vers la place et que des avions de chasse survolaient la ville.
Brandissant des drapeaux égyptiens, les manifestants ont chanté des chansons nationalistes et scandé des slogans anti-Moubarak, dans une atmosphère festive et joyeuse contrastant avec les violences de la semaine dernière. Lundi, l'armée avait assuré qu'elle n'"utiliserait pas la force" contre le peuple et que "la liberté d'expression pacifique" était garantie "pour tout le monde".
