Ces dernières décennies, l’espérance de vie a beaucoup augmenté. Un homme de 65 ans qui a pris sa retraite en 1986 pouvait espérer vivre en moyenne 15 ans (19 ans pour une femme). Les hommes de 65 ans qui ont pris leur retraite en 2012 pouvaient espérer vivre en moyenne 19 ans (22 ans pour une femme). Mais vivre plus longtemps représente une augmentation moyenne d’années à la retraite! On parle de 26,7 % (4 ans ÷ 15 ans) pour un homme et de 15,8 % (3 ans ÷ 19 ans) pour une femme.

Il faut donc épargner davantage pour prendre une retraite confortable, surtout que les rendements des placements ont diminué.

En outre, l’espérance de vie à 65 ans n’est pas nécessairement l’objectif que vous devriez viser. Ce n’est qu’une moyenne de la population en général. Les non-fumeurs vivent plus longtemps que les fumeurs et les personnes à l’aise financièrement vivent aussi plusieurs années de plus que les personnes ayant moins de ressources financières.

Une moyenne peut également cacher des variations importantes. Selon la table de mortalité 91F0015MPF de Statistique Canada pour le Québec (fumeurs et non-fumeurs confondus) :

• 50 % des hommes qui atteignent 65 ans devraient décéder entre 65 ans et 85 ans;
• 40 % entre 85 ans et 95 ans et;
• 10 % après 95 ans.

Êtes-vous prêt à prendre le risque d’avoir épuisé votre argent à l’âge de 85 ans (89 ans pour une femme), alors que vous avez 50 % de chance d’être en vie ?

À l’inverse si vous avez bien planifié votre retraite et que vous avez même accumulé des surplus, l’augmentation de l’espérance de vie devrait vous inciter à réviser vos plans de transmission d’une partie de votre patrimoine à vos enfants. En effet, quel âge auront vos enfants si vous décédez à 80 ans, 85 ans ou 90 ans ?  Ils seront peut-être déjà à la retraite !

En règle générale, les gens préfèrent recevoir une somme d’argent dans la vingtaine ou la trentaine plutôt que dans la soixantaine. En début de carrière, les revenus sont peu élevés et la présence d’enfants ou d’emprunts à rembourser ne laisse que peu de marge de manœuvre dans les budgets familiaux.

Une bonne façon d’aider ses enfants est de leur fournir les sommes nécessaires aux cotisations au régime enregistré d’épargne-études (REEE) de leurs propres enfants (vos petits-enfants).

Vous pouvez aussi les aider à acquérir de bonnes habitudes de gestion. Par exemple, s’ils remboursent une partie de leur hypothèque, vous faites un chèque au prêteur pour diminuer davantage cette dette. Si vous avez prévu dans votre testament la création d’une fiducie, vous pouvez également faire ajouter ce type de clause. Les Américains appellent cela des fiducies incitatives. Il est plus utile de montrer à une personne à pêcher (à bien gérer) que de lui donner du poisson.