Selon M. Otar, non seulement la volatilité a un impact sur la durée de vie du portefeuille, mais plus encore, elle en a un sur la séquence des rendements et l'inflation. C'est pourquoi il ne s'en remet pas qu'à l'histoire des marchés financiers pour établir un taux de décaissement sécuritaire : il s'attarde au but des retraits. Plutôt que d'accorder la même importance à toutes les dépenses à la retraite, M. Otar les divise en trois groupes et attribue à chacun un critère de risque pour la partie du capital qui les couvre1.
En ce début d'année, le moment est idéal pour faire l'exercice2 et estimer vos dépenses prévues en 2015. Déterminez dans quel groupe se retrouve chaque dépense et calculez ensuite le total de chacun :
1. Vos dépenses essentielles : alimentation, habitation et impôts correspondent à un critère de risque faible afin de limiter à 10 % les probabilités de manquer d'argent pour couvrir ces dépenses.
2. Vos dépenses courantes : celles qui agrémentent votre vie, mais ne sont pas essentielles à votre survie ; par exemple, passer l'hiver dans le Sud. Pour elles aussi, M. Otar propose un critère de risque faible pour limiter à 10 % les probabilités de devoir renoncer à ces dépenses un jour ou l'autre.
3. Vos dépenses discrétionnaires : celles-ci sont plus flexibles, comme les dons, les cadeaux... Ici, M. Otar attribue un critère de risque moyen en acceptant une probabilité de 50 % d'épuiser cette partie du capital durant la retraite.