Retraite: les cartes de crédit, l'ennemi à abattre

Publié le 27/09/2012 à 12:18, mis à jour le 27/09/2012 à 16:43

Retraite: les cartes de crédit, l'ennemi à abattre

Publié le 27/09/2012 à 12:18, mis à jour le 27/09/2012 à 16:43

Par Mathieu Lavallée

[Photo : Bloomberg]

Les Québécois ont peut-être réalisé des progrès quant à la planification de leur retraite, mais les dettes restent l’un des principaux obstacles à l’épargne pour les vieux jours. Au point où les cartes de crédit deviennent presque l’ennemi à abattre, à en croire la présidente de Question Retraite.

L’accès aux cartes de crédit «est trop facile», lance Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de l’organisme à but non lucratif qui se donne pour mission de sensibiliser les Québécois à l’importance d’assurer sa sécurité financière pour la retraite. Question Retraite a dévoilé jeudi matin un sondage dans le cadre du mois de la planification de la retraite.

Les jeunes, surtout, n’ont pas de difficulté à obtenir des cartes de crédit, et il y a là quelque chose de «malsain», ajoute Mme Houle-LeSarge.

Parmi les 1 800 répondants au sondage, 38 % détenaient un solde impayé sur une carte de crédit, et 42 % étaient dans la même situation face à leur marge de crédit.

Résultat, 58 % des participants à l’étude indiquent que l’épargne vient au second rang dans leurs priorités financières, après avoir consommé selon leurs besoins et envies.

«C’est tellement envahissant, cela peut augmenter très vite avec les taux d’intérêt exigés», déplore Nathalie Madore, directrice de la statistique et de l’analyse quantitative à la Régie des rentes du Québec et responsable du sondage pour Question Retraite.

Si 38 % des Québécois ont un solde impayé sur leur carte de crédit, cette proportion est plus élevée chez les 25 à 34 ans, à 42 %, note-t-elle.

«Il y a moins de chances pour qu’il en reste ensuite pour l’épargne», soutient-elle, en présentant les résultats de l’étude devant les participants au colloque annuel de Question Retraite à Montréal.

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