Prêt à prendre plus de risques ?


Édition du 30 Novembre 2013

Prêt à prendre plus de risques ?


Édition du 30 Novembre 2013

En raison de la hausse récente de la Bourse, les investisseurs retrouvent l'appétit pour le risque. À preuve, ce client au profil plutôt conservateur qui m'a demandé pourquoi je n'ai pas mis d'actions de Twitter dans son portefeuille lors de l'émission. Pour les mêmes raisons que je n'avais pas acheté le titre de Facebook l'an dernier, ai-je répondu. J'ai préféré laisser la chance aux autres car, selon moi, il y a là des risques qui ne valent pas la peine d'être pris :

> Nouvelle émission : la plupart de ces titres reculent par la suite ;

> Surenchère sur le potentiel de l'entreprise : buzz et spéculation en 140 caractères ;

> Risque lié à une société spécifique : même les meilleures entreprises sont dépendantes de l'économie et du contexte entourant leurs clients, leurs fournisseurs, leurs concurrents ;

> Secteur déjà en pleine ébullition.

Si vous envisagez de prendre plus de risques dans votre portefeuille, demandez-vous d'abord si c'est pour les bonnes raisons.

Surestimée, la tolérance au risque

Depuis bientôt 30 ans, j'observe que les investisseurs veulent prendre plus de risques une fois que la Bourse est en hausse depuis longtemps. Dans ce contexte, un sentiment de confiance s'installe et peut conduire à surestimer sa tolérance. Est-ce votre cas ?

Pour le savoir, répondez honnêtement à la question suivante : êtes-vous prêt à perdre (ne serait-ce que temporairement et sur papier) 50 % de la valeur de vos actions ? Supposons que vous investissiez 500 000 $ en actions, pourriez-vous encore dormir en voyant sa valeur réduite à 250 000 $ ? Si votre réponse est oui, votre allocation en actions est adéquate ; si c'est non, réduisez-la en conséquence. Un tel recul est peu fréquent, mais il demeure possible, et vous devez être en mesure d'y faire face.

En réalité, c'est lorsque les temps sont durs en Bourse que vous devriez considérer augmenter votre pourcentage d'actions. Si votre estomac le supporte, votre portefeuille en bénéficiera, car vous aurez acheté des titres au rabais. Rappelez-vous que c'est dans les creux de marché que votre rendement espéré est supérieur.

Des pistes pour obtenir un rendement supérieur

Le rendement de votre portefeuille est toujours lié au niveau de risque que vous choisissez. Or, certains risques valent la peine d'être pris, car il a été démontré qu'ils sont souvent plus payants à long terme que d'autres.

Par exemple, vous pouvez espérer un meilleur rendement de vos actions que de vos obligations. Pour mettre les chances de votre côté, investissez par catégorie d'actif plutôt que par l'intermédiaire d'une sélection de quelques titres. Votre rendement à long terme sera plus facilement prévisible et fiable. Les produits indiciels, qu'il s'agisse de fonds négociés en Bourse ou de fonds communs indiciels à faible coût, sont le meilleur moyen de bâtir un portefeuille par catégorie d'actif et vous donnent de plus facilement accès aux marchés hors Canada. Ce faisant, vous éliminez le risque ultime des actions individuelles, soit d'avoir un ou deux titres qui s'effondrent et ne se relèvent jamais.

Allouez aussi un certain pourcentage aux actions à petite capitalisation (small cap) et aux titres de valeur (value). Une recherche universitaire rigoureuse démontre que ces catégories d'actif comportent une prime de risque qui se traduit par un rendement supérieur pour l'investisseur patient. Voilà comment vous pouvez passer de la théorie à la pratique.

*Experte invitée - Hélène Gagné, F.Adm.A, gestionnaire de portefeuille chez Gestion privée PEAK (une division de Valeurs mobilières PEAK) Pl.Fin. et conseillère en sécurité financière, Gagné, Morin & Associés M.T.L.

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