Paternité tardive: comment s'y préparer financièrement

Publié le 29/10/2015 à 09:21

Paternité tardive: comment s'y préparer financièrement

Publié le 29/10/2015 à 09:21

Études plus longues, entrée tardive sur le marché du travail, rencontre amoureuse sur le tard… Les hommes deviennent pères à un âge de plus en plus avancé, parfois dans la quarantaine. Une réalité nouvelle qui n’est pas sans impact sur les finances personnelles.

Entre 1995 et 2006, la proportion des cinquantenaires ayant au moins un enfant mineur est passée de 10 à 15%. Dans le même temps, l’âge moyen d’entrée dans la paternité est passé de 27,8 ans à 29,1 ans.

À 45 ans, les jeunes pères sont souvent plus établis professionnellement, mais aussi financièrement. Ils sont souvent déjà propriétaires, leurs salaires sont plus élevés et leurs finances plus solides qu’à 25 ans.

La retraite, victime de la paternité tardive?

Mais pour ceux qui ont vécu jusque-là comme des cigales plutôt que comme des fourmis, agrandir la famille peut être douloureux pour le compte de banque. « Élever un enfant jusqu’à ses 18 ans peut facilement revenir à 200 000 $, estime Sylvain B. Tremblay, vice-président Gestion privée chez Optimum Gestion de placements. Avoir un enfant à 45 ans est une catastrophe si l’on a beaucoup dépensé et peu épargné avant, car cela peut compromettre ou retarder les projets de retraite. »

En effet, c’est à partir de la quarantaine que de nombreux Québécois s’activent pour préparer leur retraite. Si le budget est grevé par des dépenses liées aux enfants, mettre de côté pour ses vieux jours devient compliqué, surtout que les dépenses s’alourdissent à mesure que les petits grandissent. « Il vaut mieux maximiser ses REER et son CELI quand les enfants sont jeunes, car les dépenses sont moindres que lorsqu’ils sont ados ou étudiants », conseille Angela Iermieri, planificatrice financière au Mouvement Desjardins.

Pour éviter que les tracas financiers ne surviennent, une révision budgétaire s’impose. « Il faut être conscient que l’on change de mode de vie », souligne Sylvain B. Tremblay. Réduire son train de vie quand on a passé 20 ou 30 ans à se faire plaisir peut s’avérer difficile, mais cela est nécessaire pour s’éviter un endettement qui risque de perdurer après la retraite et de la plomber. 

Assurez-vous!

Autre réflexe à adopter: protéger ses enfants des conséquences financières d’un événement malheureux, tel qu’un décès ou une maladie, dont la probabilité est plus grande à 50 ans qu’à 30 ans.

La première étape est de prendre une assurance invalidité qui permettra au père de continuer à subvenir aux besoins de ses enfants même s’il ne peut plus travailler. « Si on n’est pas protégé à ce niveau-là, on pige dans nos REER et on n’en aura plus pour la retraite », met en garde Normand Laniel, conseiller en sécurité financière et en assurance et rentes collectives auprès du cabinet Lussier Dale Parizeau.

Le risque de maladies graves devrait également être couvert, tout comme celui du décès. Acheter une assurance vie est parfois trop cher pour certains pères, le montant des primes augmentant avec l’âge. Dans ce cas, on peut se tourner vers les assurances vie temporaires d’une durée de 10 ou 20 ans, qui ont l’avantage de protéger l’enfant jusqu’à l’âge adulte tout en étant moins dispendieux qu’une assurance vie traditionnelle.

Si le père a le budget pour souscrire une assurance vie permanente plus tard, transformer une assurance vie temporaire en permanente peut se faire sans preuve de santé. Une aubaine si des problèmes de santé sont survenus entre-temps. « C’est intéressant, car on peut avoir 200 ou 300 % de surprime si on a 50 ans et des antécédents cardiaques », avertit-il. 

Prévoir les études

Côté financement des études des enfants, investir dans un régime enregistré d’épargne-études (REEE) est judicieux pour leur permettre d’aller à l’université même si on est déjà à la retraite. Il est possible d’ouvrir un REEE dès la naissance d’un enfant et de cotiser en prévision de ses études, à l’abri de l’impôt et tout en bénéficiant de subventions fédérales et provinciales.

Bien se préparer à l’arrivée d’un enfant, c’est également prendre les devants! « Il est essentiel de consulter son planificateur financier pour faire le tour d’horizon complet de sa situation financière le plus tôt possible, dès la grossesse pour étudier les différentes options », recommande Angela Iermieri. Surtout qu’après la naissance, non seulement est-ce le temps qui manque, mais aussi l’énergie, en particulier à 50 ans.

 

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