Les règles de retrait des FERR sont encore trop restrictives

Publié le 25/04/2015 à 08:00

Les règles de retrait des FERR sont encore trop restrictives

Publié le 25/04/2015 à 08:00

Mais à mon avis, les pourcentages de rendement proposés sont encore trop élevés par rapport aux taux d'intérêt actuels. Les investisseurs qui prennent un parti conservateur (pardonnez le mauvais jeu de mots), qui s'inquiètent à propos du marché boursier et veulent un taux d'intérêt garanti ont peu de chances de voir un rendement de 5 % dans l'immédiat. En fait, la plupart des institutions offrent moins de 2 % par an sur les CPG de cinq ans non remboursables. De plus, quiconque est investi dans le marché boursier sait bien, ou devrait savoir, que l'Indice composé S&P/TSX a perdu 35 % de sa valeur en 2008. Les marchés ont coutume de rebondir, mais si l'on est forcé de retirer un montant défini lorsque les marchés sont en baisse, il reste moins dans la cagnotte pour les moments de relance, et moins à l'extérieur de son régime pour réinvestir dans un CELI ou ailleurs, parce que le retrait était imposable comme un revenu. Qui plus est, les nouveaux taux de retrait (notamment les 20 % qu'on doit retirer après 95 ans), ne tiennent pas compte d'une longévité accrue.

J'ose espérer qu'un gouvernement futur donnera aux retraités la souplesse de ne retirer que ce qu'il leur faut, et si la longévité tient de famille, la capacité de minimiser les retraits. Ce que le ministre des Finances Joe Oliver pourrait faire dès maintenant, c'est de donner aux personnes âgées quelques années de plus que 71 ans pour abriter totalement leur argent dans des régimes de retraite.

Comme je l'ai fait remarquer dans des articles passés, la seule manière de faire durer son FERR très longtemps est d'avoir un(e) conjoint(e) beaucoup plus jeune. Dans ces circonstances-là, les règles autorisent de baser les taux minimaux de retrait des FERR sur le membre le plus jeune du couple plutôt que sur l'âge de celui ou celle qui détient le FERR. Si la personne la plus jeune du couple a moins de 71 ans, le retrait minimal se fonde sur le nombre d'années qui la sépare de 90 ans. Donc, si la plus jeune a 60 ans et que celle qui détient ce régime en a 71, le retrait minimal la première année est 1 divisé par 30, soit 3,33 % pour cette personne de 71 ans, et pas 5,28 %. Ma recommandation à M. Oliver est de loger toutes les personnes âgées à la même enseigne, qu'elles soient célibataires, divorcées, veuves ou qu'elles vivent avec quelqu'un du même âge, et de leur donner la même capacité de retraits minimaux réduits.

J'avais coutume de penser qu'une fois qu'on prenait sa retraite, on n'avait pas besoin d'autant de revenu parce que certains frais liés au travail comme l'habillement ou le transport n'existaient plus. C'est toujours le cas les premières années de la retraite. Ce qui devient évident est que les personnes d'un certain âge doivent engager du personnel pour faire des choses qu'elles ne peuvent plus faire elles-mêmes, comme pelleter la neige ou entretenir le gazon. Elles ont aussi des frais médicaux que les régimes provinciaux ne prennent pas en charge. Ajoutez-y le coût d'un personnel à temps partiel ou à plein temps et vous aurez immédiatement une meilleure idée de l'argent qu'il faut pour faire face à cette augmentation des frais quand on dépasse 90 ans.

Par Steven G. Kelman

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