Le REER est-il moins attrayant cette année?

Publié le 01/02/2010 à 08:40

Le REER est-il moins attrayant cette année?

Publié le 01/02/2010 à 08:40

Par La Presse Canadienne

Malgré la brillante remontée des bourses, de nombreux investisseurs n'ont pas pu retrouver ce qu'ils avaient perdu au milieu de 2008. Photo : Bloomberg

Il semble que les Canadiens seront moins nombreux cette année à faire une contribution à leur régime enregistré d'épargne-retraite (REER).

Un sondage réalisé en 2009 par la Banque Royale du Canada a révélé qu'à peine 35 pour cent des Canadiens avaient contribué ou prévoyaient contribuer à un REER pour l'année d'imposition 2009 _ le plus faible pourcentage de cotisants depuis 1996.

Au moment de l'enquête, tout comme aujourd'hui, le Canada se remettait à peine d'une crise économique. Selon les économistes, il pourrait s'agir de l'une des raisons pouvant expliquer la frilosité des contributeurs cette année, étant donné que la récession a entraîné une hausse du taux de chômage et une baisse du niveau de vie. Le seuil d'endettement plus élevé des ménages pourrait aussi en faire hésiter plus d'un.

Parmi les Canadiens qui contribuent, beaucoup attendront probablement jusqu'à la date limite. Cela pourrait se révéler problématique puisque la dernière chose qu'on est faire est de placer son argent durement gagné dans des investissements de toutes sortes à la hâte.

Si on doit effectuer sa contribution à la dernière minute, il vaut mieux conserver l'argent en espèces pour quelques semaines avant de prendre une décision finale.

"Attendez seulement trois mois. Juste ce qu'il faut pour établir votre plan de match et vous décider à aller dans telle ou telle direction", conseille Adrian Mastracci, gestionnaire de portefeuille chez KCM Wealth Management à Vancouver.

"Même s'il vous faut 90 jours pour déterminer ce que vous ferez, ce n'est pas la fin du monde. Parce que ce que vous perdrez durant 90 jours ne représente pas grand-chose", ajoute-il.

Conservé en argent comptant, le montant peut être mis dans un compte d'épargne enregistré ordinaire, dans un certificat de placement garanti ou dans un fonds de marché monétaire.

Une raison majeure pour laquelle les cotisants souhaitent réfléchir à deux fois cette année avant de bouger: le rendement du marché boursier de Toronto, qui devrait être très différent de celui de l'année précédente. En 2009, l'indice principal de Toronto a progressé de 31 pour cent.

Mais une répétition de ce scénario est très peu probable. Même si de nombreux analystes prédisent une hausse cette année, elle devrait être plus modeste.

Malgré la brillante remontée de la bourse de Toronto en 2009, de nombreux investisseurs n'ont pas pu retrouver ce qu'ils avaient perdu au milieu de 2008 et M. Mastracci met en garde contre la tentation d'essayer de regagner cet argent trop rapidement.

"Vous savez ce que je vois ces jours-ci? Des gens qui viennent et qui disent: après la hausse que j'ai connue l'an dernier, je suis toujours en mauvaise posture, je veux prendre plus de risques, je veux récupérer mon petit bas de laine plus rapidement", raconte-t-il.

"Alors, ils magasinent pour trouver un conseiller qui sera d'accord avec eux. Et moi, je leur réponds: si vous voulez que je fasse ça, vous devez me donner une lettre en béton qui dit: "Je comprends chaque risque que je prends et je comprends aussi que je vais probablement perdre plus d'argent que j'en gagnerai." Mais en fait, je refuse de le faire."

Une autre bonne raison pour ne pas seulement flanquer son argent dans n'importe quel fonds commun de placement à la fin du mois de février, c'est que plusieurs conseillers financiers sont très occupés durant cette période et qu'on pourrait avoir de la difficulté à discuter de ce qu'on devrait faire avec ses économies.

Encore une fois, il est préférable d'attendre quelques semaines après la date limite.

Et en même temps, c'est une bonne occasion de réfléchir à sa relation avec son onseiller ou d'en trouver un si on en a pas.

Selon Adrian Mastracci, les bonnes questions à se poser sont les suivantes: "De quel genre de conseil ai-je besoin? Est-ce que je les reçois? Est-ce qu'ils sont objectifs? Est-ce que je paie trop cher pour ce que j'obtiens?"

"Si vous répondez à ces questions et que tout est positif, alors vous avez la bonne personne. Mais si certaines choses vous tracassent, vous devriez peut-être songer à chercher un deuxième avis", conclut-il.

 

 

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