La prudence met en péril la retraite des Québécoises

Publié le 10/02/2014 à 10:10, mis à jour le 10/02/2014 à 10:20

La prudence met en péril la retraite des Québécoises

Publié le 10/02/2014 à 10:10, mis à jour le 10/02/2014 à 10:20

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

Environ six épargnantes québécoises sur dix ont un profil d’investisseur prudent ou modéré, révèle un sondage de Desjardins Gestion de patrimoine. Cette prudence à outrance pourrait mettre en péril le train de vie des femmes à la retraite, prévient l’institution.

Une nette majorité des femmes (61 %) au Québec qualifient leur profil d'investisseur de prudent ou modéré, comparativement à 46 % pour les épargnants tandis que seulement 7 % des épargnantes se positionnent dans le profil audacieux ou dynamique contre 19 % des épargnants, selon un sondage de Desjardins Gestion de patrimoine.

Paradoxalement, cette prudence en investissement ne correspond pas au besoin accru en matière d'épargne retraite des femmes et accroît le risque d'épuiser leurs économies avant la fin de leur vie, prévient Desjardins.

Presque les trois quarts des répondantes (74 %) détiennent des placements ou de l'épargne, et deux sur trois ont l'intention de cotiser cette année à leur REER (63 %) et leur CELI (66 %), soit une proportion similaire à celle des hommes, et ce, même si elles gagnent annuellement moins qu'eux.

Néanmoins, près du tiers des femmes (31 %) qui investissent dans un REER préfèrent ne prendre aucun risque avec leur capital. 

Et pourtant, malgré cette retenue face au risque, les épargnantes espèrent des rendements moyens s'élevant à 8,1 %, alors que l'Institut québécois de planification financière utilise un taux de 4,89 % dans ses projections pour un portefeuille prudent ou conservateur.

« Malgré leurs bonnes habitudes en matière de finances personnelles et la prévoyance dont elles font preuve, les femmes ne recueillent qu'une fraction des bénéfices de leurs placements. Leur prudence les amène à rater de belles occasions de faire davantage fructifier leurs avoirs malgré la vaste gamme de produits financiers qui s'offrent à elles », affirme dans un communiqué Angela Iermieri, planificatrice financière au sein du Mouvement Desjardins.

Le sondage, réalisé par SOM, a été effectué à la fin décembre 2013 auprès de 1 594 internautes québécois.

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?