La Bourse est essentielle à votre épargne-retraite

Publié le 10/02/2010 à 09:00

La Bourse est essentielle à votre épargne-retraite

Publié le 10/02/2010 à 09:00

La Bourse est également importante pour l'épargnant qui approche de la retraite. Photo : Bloomberg

Chronique. Depuis 10 ans, le niveau d'épargne-retraite de la plupart des gens ne s'est guère amélioré. Dans bien des cas, leur situation financière a empiré.

À la fin des années 1990, les épargnants se sont fait vendre l'idée qu'en investissant à la Bourse, ils bâtiraient rapidement un capital suffisant pour prendre une retraite dorée à un assez jeune âge. Dix ans plus tard, nombre d'épargnants sont désenchantés. Je les comprends. Ils ont connu une des pires décennies de l'histoire de la Bourse.

Toutefois, il est clair que les épargnants ont plus que jamais besoin de la Bourse. Pourquoi ? Parce qu'ils ne parviendront jamais à amasser suffisamment d'épargne-retraite dans un délai raisonnable.

Supposons que vous ayez 30 ans, et que vous vouliez prendre votre retraite à 55 ans. Vous pensiez placer 5 000 $ par an dans des produits prudents, comme les certificats de dépôt. Si le rendement annuel moyen est de 3 %, - ce qui est très optimiste dans un contexte de faibles taux d'intérêt -, vous aurez un peu moins de 183 000 $ dans 25 ans. Un tel rendement vous enrichira peu, compte tenu de l'effet de l'inflation qui abaisse votre pouvoir d'achat au fil des ans.

Par contre, si chaque année vous obtenez un rendement moyen de 10 % sur le même montant, vous aurez presque 500 000 $ dans votre REER à 55 ans.

Bien sûr, je ne veux pas vous promettre un tel rendement sur vos placements. Par contre, si on se fie au long historique boursier, le rendement s'est établi à environ 9 % à long terme. Selon l'évaluation actuelle des cours, viser un rendement d'environ 8 % par an est réaliste.

Si je la compare aux autres catégories d'actif, comme les obligations et l'immobilier, c'est la Bourse qui offre le plus de potentiel de gain.Pour le jeune épargnant, la Bourse est donc incontournable, surtout parce qu'il a plusieurs années devant lui. Il n'a donc pas à s'inquiéter des fluctuations du marché, car il aura bien le temps d'effacer les pertes subies lors des années boursières difficiles.

Une règle dangereuse

La Bourse est également importante pour l'épargnant qui approche de la retraite.

Contrairement à ce qu'on lit souvent, cela pourrait être une erreur fatidique de trop réduire la part des actions en portefeuille parce qu'on approche la soixantaine. Ce conseil s'appuie sur une vieille règle selon laquelle vous devez soustraire 100 de votre âge pour déterminer le " bon " pourcentage à consacrer aux actions. Selon cette règle, si vous avez 60 ans, les actions devraient compter pour 40 % de votre portefeuille (100 - 60) et les titres à revenu fixe, pour 60 %.

Selon moi, deux raisons rendent cette règle dangereuse dans la conjoncture actuelle.

D'une part, le marché obligataire a connu une période de prospérité exceptionnelle depuis plus de 20 ans. Or, il faut prévoir que les 20 prochaines années seront plus difficiles.

D'autre part, il ne faut pas négliger un facteur clé : la longévité. Nous restons en santé de plus en plus longtemps et vivons de plus en plus vieux. Les progrès de la médecine sont tels que dans quelques années, vivre 120 ans sera courant.

Ce facteur est crucial pour déterminer le montant que vous devez amasser en vue de la retraite. Avoir 1 million de dollars à 60 ans pour une retraite qui durera 25 ans (si vous espérer vivre jusqu'à 85 ans) est peut-être suffisant. Mais c'est loin d'être suffisant si vous vivez 35 ans de plus.

En résumé, les hypothèses qui étaient réalistes il y a 30 ans ne le seront plus nécessairement pendant les 30 prochaines années.

Il y a une recette simple pour éviter le désastre : c'est de retarder le départ à la retraite. D'ailleurs, je ne suis pas sûr que le rêve de ne rien faire à partir de 55 ans soit vraiment un rêve pour de nombreuses personnes, surtout pour celles qui sont passionnées par leur travail et qui n'ont pas planifié de projets enthousiasmants à leur retraite.

L'autre partie de la solution est d'avoir un portefeuille davantage axé sur l'appréciation du capital à long terme, et sur une plus longue période, pour éviter d'avoir à retirer des fonds trop rapidement.

Pour toutes ces raisons, retenez que, quelle que soit votre perception de la Bourse, vous aurez besoin d'elle si vous voulez vous enrichir au cours des prochaines années.

Enfin, si vous n'aimez pas sélectionner des titres de sociétés, je vous suggère de vous tourner vers les fonds négociés en Bourse, qui reproduisent le rendement des grandes Bourses. Par exemple, le iShares CDN Composite Index (symbole XIC à Toronto) vous permet, avec un seul placement, d'acheter le panier de titres de l'indice S&P/TSX. Pour investir dans la Bourse américaine, je vous recommande le iShares CDN S&P 500 (symbole XSP à Toronto), qui vous permet de reproduire le rendement du S&P 500 sans avoir à vous soucier du taux de change.

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