Entre contribuer à mon REER et rembourser mes dettes, mon coeur balance

Publié le 26/01/2013 à 00:00, mis à jour le 24/02/2013 à 09:04

Entre contribuer à mon REER et rembourser mes dettes, mon coeur balance

Publié le 26/01/2013 à 00:00, mis à jour le 24/02/2013 à 09:04

Par Thomas Cottendin

À quelques jours de la date limite de cotisation au REER, c'est l'heure des choix. Photo: Droits réservés

Avec un endettement record dépassant 160 % du revenu disponible, rembourser ses dettes ou contribuer à son REER est le casse-tête de nombreux épargnants québécois.

Pour déterminer ce qui est le plus judicieux pour vous, il faut comparer le coût d'emprunt et le rendement du compte enregistré, estiment plusieurs experts consultés par Les Affaires.

«C'est une question mathématique», dit Martin Dupras, président fondateur de ConFor Financiers.

Daniel Laverdière, expert-conseil à la Banque Nationale Gestion privée 1859, abonde dans le sens de M. Dupras. Il donne en exemple un investisseur prudent qui pense obtenir un rendement de 2 % grâce à ses placements dans un REER et qui a un taux d'emprunt de 6 %. «Dans ce cas, il est préférable pour l'épargnant de rembourser sa dette», dit M. Laverdière.

Pour Larry Bathurst, associé chez Planex Solutions Financières, le facteur le plus important est le taux d'imposition de l'épargnant. «Dans tous les cas, il est toujours avantageux de contribuer au REER. Il faut utiliser le remboursement d'impôt pour accélérer le règlement des dettes, mais trop de gens le dépensent», dit-il.

La règle du pouce

Selon Hélène Marquis, directrice régionale, services consultatifs de gestion de patrimoine à la Gestion privée de portefeuille CIBC, il faut utiliser la règle empirique, c'est-à-dire amortir les dettes qui coûtent cher dans un premier temps.

Entre toutes les formes de dettes, le remboursement de celles dont les intérêts sont déductibles du revenu est à reporter à long terme.

«Les intérêts doivent être payés pour une dette contractée afin de gagner un revenu d'entreprise ou de biens», conseille Mme Marquis. Il peut donc être préférable de rembourser son hypothèque, quitte à emprunter pour remettre du capital dans son entreprise ou encore pour composer un portefeuille de placements générant des revenus.

Dans le cas où les intérêts ne peuvent pas être déductibles, songez à consolider vos dettes, suggère l'experte.

«Toutefois, il faut faire attention et avoir une bonne discipline financière pour ne pas remprunter systématiquement sur la marge et ainsi mettre en péril le remboursement final de l'hypothèque», prévient-elle.

Le CELI avant tout

Dans l'analyse de l'ensemble de vos besoins financiers, Daniel Laverdière conseille avant tout de constituer un coussin dans le CELI pour parer aux imprévus.

«Si vous avez besoin de cet argent, vous pouvez le retirer du CELI et le remettre l'année suivante, car vous conservez vos droits. Ce qui est impossible à faire avec le REER», dit-il.

Larry Bathurst est plus tempéré que M. Laverdière. «J'ai récemment rencontré un client qui disposait de 20 000 $ dans un CELI dont les placements procurent un rendement de 2 % tandis que son taux d'emprunt était de 6 %. Je suis d'accord pour dire qu'il faut se constituer un bas de laine dans un CELI, mais avant tout, réglez vos dettes.»

17 % Proportion de la population canadienne pour qui la réduction de la dette est la priorité financière principale pour 2013. | Source : CIBC

À la une

Bourse: Wall Street clôture en ordre dispersé

Mis à jour il y a 18 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse.

Bourse: les gagnants et les perdants du 18 avril

Mis à jour il y a 5 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.

À surveiller: Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique

Que faire avec les titres de Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique? Voici quelques recommandations d’analystes.