Décaisser son REER plus tôt pour maximiser sa retraite ?

Offert par Les Affaires


Édition du 05 Septembre 2015

Décaisser son REER plus tôt pour maximiser sa retraite ?

Offert par Les Affaires


Édition du 05 Septembre 2015

Par Stéphane Rolland

[Photo : Shutterstock]

Si vous avez de faibles revenus et une épargne modeste à l'approche de la retraite, vous devrez prendre les bonnes décisions fiscales afin de maximiser votre capital. Le décaissement de votre Régime enregistré d'épargne-retraite (REER) représente une part importante de l'équation. Un lecteur a demandé à Les Affaires s'il était préférable de décaisser son REER avant la retraite.

Travailleur autonome de 61 ans, notre lecteur tire un revenu annuel de 28 000 $ de ses contrats et reçoit une rente mensuelle de la Régie des rentes du Québec (RRQ) de 220 $. Son épargne de 95 000 $ est concentrée dans un REER. Notre lecteur se demande s'il devrait décaisser son REER, dont les retraits sont imposables, avant la retraite. Une partie de ces sommes seraient transférées dans un Compte d'épargne libre d'impôt (CELI), où les revenus de placements ne sont pas imposés. Notre lecteur souhaite travailler «aussi longtemps que sa santé le lui permettra» et envisage que ses revenus pourraient diminuer avec le temps.

Avant de répondre plus précisément à la question du lecteur, expliquons brièvement les variables en jeu. Les sommes retirées d'un REER sont imposées à titre de revenu. Ces retraits peuvent ainsi avoir un impact sur les programmes gouvernementaux, notamment la Pension de sécurité de vieillesse (PSV) et le Supplément de revenu garanti (SRG). À l'inverse, les sommes retirées d'un CELI ne sont pas imposées. Autrement dit, le décaissement de votre CELI n'a aucun impact sur les programmes gouvernementaux. Le lecteur veut savoir si, en devançant l'imposition d'une partie de son REER, il en sortirait gagnant grâce aux sommes récupérées dans les programmes gouvernementaux et aux rendements futurs générés à l'intérieur d'un CELI, qui ne seront pas imposés.

Les calculs

Nous avons soumis le cas à Dany Provost, directeur, Planification financière et fiscale chez SFL Cité de Montcalm. Le planificateur financier conclut qu'il y aurait un léger avantage pour notre lecteur à avancer le décaissement de son REER.

Selon son hypothèse, notre lecteur travaillerait jusqu'à 75 ans. Ses revenus diminueraient à 15 000 $ à 65 ans. Ses besoins seraient de 22 500 $ en 2015, un montant qui suivra le cours de l'inflation au fil des ans. S'il décaissait son REER à partir de 72 ans, notre lecteur aurait une valeur liquidative de près de 90 000 $ à 90 ans. Par contre, s'il décaissait une partie de son REER plus tôt, soit 55 000 $ en 2015 et 12 000 $ en 2016, cette valeur serait de 93 500 $.

Cette différence de 3 500 $ dans un scénario hypothétique étalé sur 30 ans n'est pas très importante, reconnaît M. Provost. «Je lui suggérerais tout de même de décaisser le REER plus tôt, précise-t-il. Le CELI est idéal, car il donne plus de flexibilité. Même si l'écart n'est pas grand, votre lecteur aura une meilleure marge de manoeuvre si son revenu augmente de manière inattendue, par exemple. Avec le REER, vous n'avez pas le choix de décaisser un minium à partir de 71 ans.»

Nous invitons nos lecteurs à soumettre leurs questions à propos des finances personnelles à stephane.rolland@tc.tc

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