Caisses de retraite : les défis demeurent importants pour les prochaines années

Publié le 21/01/2010 à 12:14

Caisses de retraite : les défis demeurent importants pour les prochaines années

Publié le 21/01/2010 à 12:14

Michel St-Germain, actuaire chez Mercer, fait le point sur la crise qui secoue les régimes de retraite. Photo : Lesaffaires.com

Les gestionnaires de caisses de retraite s’attendent à des rendements positifs dans les actions et des obligations en 2010, mais les défis demeurent nombreux selon une enquête de la firme d’actuaires Mercer auprès de 50 gestionnaires de placements canadiens et internationaux.

Les actions canadiennes progresseraient de 10 % et plus, pensent plus de la moitié des gestionnaires interrogés par Mercer. L’indice S&P des actions américaines gagnerait 8 % et les actions internationales s’apprécieraient de 9 %, selon la médiane des réponses obtenues.

VIDÉO : Michel St-Germain, actuaire chez Mercer, fait le point sur la crise qui secoue les régimes de retraite

Du côté des marchés obligataires, les gestionnaires évaluent que le taux de rendement à échéance des obligations à long terme du gouvernement du Canada passerait de 4,1 %, qu’il était en 2009, à 4,4 %, en 2010.

Plus le rendement obligataire augmente moins la valeur actualisée du passif d’une caisse de retraite est élevée.

Nombreux défis

Michel St-Germain, actuaire chez Mercer, souligne toutefois que les caisses de retraite à prestations déterminées font face à de nombreux défis pour assurer leur pérennité.

Un régime à prestations déterminées (PD) est un régime de retraite qui garantit aux participants le montant de la rente qu’ils toucheront à la retraite. Par opposition, dans un régime à cotisations déterminées (CD), seul le montant des cotisations, ce qui entre dans la caisse, est connu.

L’indice de solvabilité de l’ensemble des régimes PD s’est amélioré de 2 % seulement en 2009, se situant maintenant légèrement au-dessus de 70 %. Un taux inférieur à 100 % signifie que les actifs détenus par les caisses sont insuffisants pour payer les retraites promises si les régimes devaient se terminer aujourd’hui.

Selon M. St-Germain, les employeurs sont découragés à poursuivre ou à implanter des régimes à prestations déterminées en raison de leur lourdeur réglementaire et des risques financiers qu’ils comportent. Les lois 30 et 68 que le gouvernement du Québec a mises en vigueur récemment ne règlent en rien ces irritants, selon cet expert.

Quelques chiffres qui font réfléchir

70 % des travailleurs ne participent pas à un régime de retraite d’employeurs

45 % des travailleurs n’ont pas de régime de retraite ni de REER

78 % des travailleurs du secteur public participent à un régime PD

16 % des travailleurs du secteur public participent à un régime PD

6 % des droits de cotisation à un REER sont utilisés

Source : Mercer

PLUS : Caisse de retraite : 2009 a été la meilleure année depuis 1995

PLUS : Notre dossier retraite

 

 

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