Seul un quart des couples parle de retraite en détail

Publié le 12/02/2014 à 11:10

Seul un quart des couples parle de retraite en détail

Publié le 12/02/2014 à 11:10

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

«L’argent ne fait pas le bonheur»… Pourtant, bien que près de neuf couples sur dix disent qu'ils ont eu une conversation sur la retraite, seulement le quart des couples en ont discuté en détail, montre un sondage de BMO. Les personnes sondées disent que les conflits en rapport avec les finances constituent la principale menace pour un mariage heureux.

Les Canadiens qui vivent en couple ne s'entendent pas sur qui est le principal responsable de la prise de décisions en matière de planification de la retraite, révèle le quatrième sondage annuel de la Saint-Valentin sur les REER effectué pour BMO.

Alors que 87 % des personnes mariées ou en relations sérieuses disent qu'elles ont eu une conversation avec leur compagne ou leur compagnon au sujet de la retraite, à peine le quart des couples en ont discuté en détail, montre le sondage.

De plus, moins de la moitié des couples ont abordé des questions aussi importantes que ce que serait pour eux la retraite idéale et les moyens à prendre pour atteindre leurs objectifs de retraites.

Qui décide concernant la retraite ?

Les hommes qui vivent en couple et qui se considèrent comme le principal décideur seraient deux fois plus nombreux que ceux qui attribuent ce rôle à leur conjointe (41 % des hommes considèrent qu'ils sont aux commandes, alors qu'ils sont 15 % à penser que c'est leur compagne qui mène).

Cependant, les femmes sont elles aussi plus nombreuses à penser qu'elles prennent les principales décisions (32 % d'entre elles considèrent qu'elles mènent la barque, tandis qu'elles sont 19 % à dire que c'est leur conjoint qui prend les principales décisions).

Qui est le plus déterminé à épargner pour la retraite ?

Les hommes en couple qui se considèrent comme plus déterminés que leur compagne à épargner en vue de la retraite sont deux fois plus nombreux (42 % des hommes se disent plus déterminés à épargner, alors qu'ils sont 19 % à dire que leur conjointe est plus résolue qu'eux à épargner).

Les femmes qui se considèrent comme plus déterminées que leur conjoint à épargner sont elles aussi deux fois plus nombreuses que celles qui attribuent cette attitude à leur compagnon (44 % d'entre elles se considèrent comme plus résolues à épargner que leur conjoint, alors qu'elles sont 21 % à penser que c'est plutôt lui qui l'est).

«Si chacun des conjoints pense que c'est lui qui mène la barque et qu'ils ont des vues divergentes, alors on peut s'attendre à ce qu'ils entrent en conflit à un moment donné», remarque Jean Richard, vice-président, Groupe de gestion du patrimoine, BMO Nesbitt Burns, dans un communiqué.

Beaucoup de critiques réciproques

Il semble y avoir beaucoup de critiques réciproques au sujet de la retraite à l'intérieur des couples canadiens, note BMO.

Les hommes qui vivent en couple sont deux fois plus nombreux à reprocher à leur conjointe de trop dépenser et de ne pas épargner assez en vue de la retraite (37 % des hommes blâment leur compagne, alors qu'ils sont 23 % à assumer la responsabilité du problème).

Les hommes sont aussi deux fois plus nombreux à dire que leur conjointe ne prend pas l'épargne retraite au sérieux (35 % des hommes critiquent leur conjointe, alors qu'ils sont 18 % à s'attribuer la responsabilité du problème).

Les femmes qui vivent en couple sont elles aussi deux fois plus nombreuses à accuser leur conjoint de trop dépenser plutôt que d'épargner en vue de la retraite (36 % des femmes blâment leur compagnon, tandis qu'elles sont 25 % à se faire le même reproche).

Les femmes sont aussi deux fois plus nombreuses à reprocher à leur conjoint de ne pas prendre l'épargne retraite au sérieux (39 % des femmes blâment leur compagnon, et elles sont 21 % à se dire responsables du problème).

Au final, toutes ces divergences d’opinions concernant les finances sont perçues comme la principale cause potentielle de divorce (pour 68 % des répondants), avant l'infidélité (60%) et les désaccords au sujet de la famille (36%).

« L'argent peut être une cause de tensions et de conflits à l'intérieur de n'importe quel couple, quel que soit le montant de son épargne», dit Jean Richard.

«Discuter des questions financières de manière franche et ouverte, c'est un bon point de départ pour établir une union fiscale heureuse. Mais il est aussi important d'élaborer ensemble un plan financier qui prend en considération vos objectifs individuels et communs et qui pourra vous aider tous les deux à mener une vie financière et conjugale heureuse pendant de nombreuses années. »

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