Près de la moitié des Québécois peinent à joindre les deux bouts. Ceux-ci vivent «une période difficile» en ce qui concerne leur situation financière, selon un sondage effectué pour le compte par CROP pour le compte de Raymond Chabot.

Les répondants sont 41% à qualifier leur situation financière de «fragile». L’étude note que cette précarité est encore plus prononcée chez les 18-34 ans et les 35-44 ans. Les deux tranches d’âge qualifient leurs finances personnelles de «fragiles» ou de «très fragiles» dans une proportion de 50%.

Pour toutes les tranches d’âge, 50% des répondants se disent craintifs par rapport à l’avenir et 39% subviennent à leur besoin sans réussir à épargner.

Cette précarité se voit dans le quotidien. Ainsi, 36% ont dû réduire leurs dépenses d’épicerie pour joindre les deux bouts. Ils sont 17% à avoir emprunté de l’argent et 14% à avoir obtenu une avance de fonds sur leur carte de crédit pour payer les dépenses courantes.

«C’est simple : les Québécois connaissent actuellement de la difficulté à respecter leur budget. Quand on dit que seulement un québécois sur cinq y parvient, et qu'un sur quatre éprouve de la difficulté à gérer ses finances personnelles, ça sonne l'alarme! », commente l’humoriste Laurent Paquin, qui s’associe à la campagne «Ne perdez pas vos moyens» du cabinet Raymond Chabot. 

Ces résultats s’ajoutent à ceux de nombreux sondages qui montrent à quel point de nombreux ménages vivent des moments financiers difficiles. La moitié des Canadiens d’entre 18-34 ans perdraient le sommeil en raison de leur difficulté financière, selon un sondage de la Banque de Montréal (BMO) publié en août dernier.

Le portrait survient au moment où les ménages canadiens composent avec un endettement record. Celui-ci s’établit à 163,3% de leurs revenus disponibles au quatrième trimestre de l’année 2014.