WealthBar: un robot-conseiller à votre service

Publié le 22/01/2015 à 09:02

WealthBar: un robot-conseiller à votre service

Publié le 22/01/2015 à 09:02

Par Benoîte Labrosse

Depuis le 2 janvier, tous les Canadiens peuvent confier la gestion de leurs avoirs au « robot conseiller » WealthBar en quelques clics de souris. Que se cache-t-il derrière l’écran?

Les amateurs de science-fiction seront déçus : le principal geste robotisé de WealthBar consiste à automatiser les décisions financières prises dans les bureaux de l’entreprise éponyme, à Vancouver, par un gestionnaire de portefeuille en chair et en os.

En fait, il s’agit d’un algorithme qui prend en compte le profil d’investisseur et la tolérance au risque de chaque client – établis grâce à un questionnaire en ligne – de manière à investir au mieux leurs avoirs dans des portefeuilles de fonds transigés en Bourse à faible coût (low-cost ETF portfolios).

« Ce type de fonds passifs réplique toutes sortes d’indices boursiers, obligataires et de commodités », explique Stéphane Chrétien, professeur de finances et titulaire de la Chaire Groupe Investors en planification financière de l’Université Laval. « Ils sont peu coûteux, car leur gestion demande très peu d’intervention humaine. »

WealthBar offre également aux internautes une poignée d’outils de planification financière interactifs sans frais, dont un calculateur fiscal. Et les investisseurs bénéficient d’une session de planification financière personnalisée gratuite par courriel ou par téléphone. « Nous voulons qu’ils aient une interaction avec une personne qui leur permet de comprendre comment leurs investissements travaillent pour prendre des décisions éclairées », précise Chris Nicola, cofondateur et chef des services technologiques de l’entreprise. Ils ont d’ailleurs accès à une mise à jour quotidienne de la progression de leurs avoirs et peuvent joindre un conseiller financier au besoin.

Populaire chez les jeunes et les babyboomers

Selon Chris Nicola, « les gens qui sont à l’aise d’utiliser des sites comme Facebook et Amazon n’auront pas de problème à utiliser WealthBar ». S’y ouvrir un compte est à son avis « plus simple que dans une banque ».

Une affirmation qui ne surprend pas le professeur Chrétien. « L’entreprise a tout intérêt à simplifier les choses, car elle s’adresse à des gens déjà à l’aise avec les achats en ligne, mais qui ne sont pas nécessairement informés ou intéressés par leurs finances. Ils ont des besoins classiques et veulent vraiment réduire les coûts. »

L’investissement minimal demandé est de 5 000 $. Quant aux frais de gestion, ils débutent à 0,6 % et peuvent diminuer jusqu’à 0,35 %. « En ajoutant les frais de portefeuille, ça demeure sous le 1 % », précise Chris Nicola.

Les quelque 2 000 utilisateurs déjà enregistrés sont surtout de jeunes adultes et des travailleurs qui approchent de la retraite. « Les premiers se reconnaissent dans notre approche minimaliste et accessible, et les seconds ont été habitués à investir par eux-mêmes », observe-t-il.

Les services de WealthBar sont actuellement disponibles en anglais seulement. D’ici la fin de 2015, le site web devrait être traduit et un conseiller financier francophone – probablement basé au Québec – sera engagé. « D’ici là, nous pouvons répondre aux questions grâce à quelques employés qui parlent français », assure le cofondateur.

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