Voyez à vos affaires avant de partir en affaires

Publié le 30/01/2013 à 17:31, mis à jour le 11/10/2013 à 08:11

Voyez à vos affaires avant de partir en affaires

Publié le 30/01/2013 à 17:31, mis à jour le 11/10/2013 à 08:11

Par Claudine Hébert

9 Souscrivez une assurance invalidité

Cancer, dépression, fatigue chronique, maladie cardiaque... D'après les statistiques, la probabilité de devenir invalide pendant une période de 90 jours et plus, au moins une fois avant l'âge de 65 ans, est de une sur trois. Par conséquent, en tant que travailleur autonome, désormais sans assurance emploi, vous avez tout intérêt à vous protéger.

Ce qu'il faut savoir ? Parmi les compagnies qui offrent des couvertures d'assurance invalidité, quatre se distinguent : Canada Vie, RBC Assurances, Manuvie et la Great-West. «Ces compagnies ont cet avantage qu'elles offrent des produits irrévocables. Des produits qui vont vous suivre jusqu'à l'âge de 65 ans (et même plus), quel que soit votre état de santé, vos revenus et vos fonctions», souligne Jean Duranleau, des Services financiers Jean Duranleau.

Combien ça coûte ? Pour un revenu de 50 000 dollars, prévoyez une prime de 50 à 150 dollars par mois en moyenne, selon votre âge, pour recevoir des prestations non imposables de 2 950 dollars par mois, et ce, après un délai de carence de 90 jours, jusqu'à l'âge de 65 ans.

Pourquoi ce délai de 90 jours ? «La surprime de 50 % pour des prestations accessibles dès le jour 30 n'en vaut pas la peine», estime Jean Duranleau, un conseiller qui se spécialise dans l'assurance invalidité depuis 35 ans.

Notez bien que si vous êtes une femme, vos primes coûteront plus cher. «Les statistiques montrent que les femmes deviennent plus souvent invalides, et qu'elles le restent plus longtemps que les hommes», rapporte Jean Duranleau.

Toujours selon cet expert, pas la peine non plus de payer 50 % de plus par mois pour bénéficier d'un retour de primes à l'âge de 65 ans, pour le cas où aucune réclamation n'a été effectuée. «Investissez plutôt ce montant dans un fonds de placement garanti», recommande-t-il.

Enfin, prévoyez de trois à quatre mois pour conclure ce type de contrat d'assurance. Les conseillers veulent tout savoir : preuve de revenu, preuve de bonne santé, relevé de permis de conduire (6 points de démérite et plus se traduisent généralement par des surprimes) et un dossier civil impeccable.

 

10 N'oubliez pas l'assurance responsabilité

Compte tenu de la nature des services et conseils de son entreprise de communication, Jean Gosselin s'est prévalu d'une assurance responsabilité avant même de signer son premier contrat. «De toute façon, certains de mes clients du secteur parapublic l'exigent», signale l'entrepreneur.

Mais qu'est-ce au juste que cette protection ? «Elle couvre les dommages que vous pourriez causer à une tierce partie», explique Louis Cyr, qui dirige le cabinet en assurance de dommages éponyme. Selon le type de couverture _ matérielle, corporelle ou financière _, ce produit couvre également les frais juridiques en cas de poursuite.

Il faut prévoir entre 300 et 4 000 dollars de prime par an pour une assurance responsabilité civile générale qui couvre les dommages matériels et les dommages corporels. Un produit qui s'adresse principalement aux cuisiniers, aux coiffeurs, etc. La prime varie selon le chiffre d'affaires annuel et l'ampleur des risques de dommages.

L'assurance responsabilité professionnelle, qui couvre les dommages financiers, se traduit par une prime annuelle pouvant aller de 1 000 à 5 000 dollars. Cette assurance convient généralement à ceux qui pratiquent une professions libérale, comme les ingénieurs, les architectes, les avocats...

Certains entrepreneurs, qui oeuvrent dans le domaine de la création et des services-conseils, ont cependant avantage à se prévaloir des deux types de protection, dit Louis Cyr.

 

11 Protégez votre nom et votre domaine

La designer graphique Karine Verville, qui s'est lancée en affaires au printemps dernier, croyait pouvoir nommer son site Web kvdesign.com. «Malheureusement, le nom était déjà pris», explique la professionnelle de 33 ans, qui s'est consolée avec un karineverville.com. Un investissement d'une trentaine de dollars par an, qui lui permet de disposer d'un site Web où ses clients potentiels peuvent consulter son portfolio.

Si elle juge qu'il n'est pas nécessaire de protéger les autres noms de domaine (.org, .ca, .net etc...), Réal Gagné, lui, n'a pas pris ce risque. «En tant que propriétaire d'un site Web où des transactions sont réalisées, j'ai tout intérêt à payer la centaine de dollars qu'on me demande pour bien protéger mon adresse Web», souligne-t-il.

 

12 Choisissez soigneusement votre lieu d'affaires

Le bureau à domicile convient parfaitement à la plupart des tâches de votre entreprise. Mais y donner rendez-vous à vos clients sans que les lieux soient adaptés pourrait nuire à votre image.

Faut-il pour autant louer un bureau à temps plein ? «Pas nécessairement. Un service clé en main ou un bureau virtuel peut très bien faire l'affaire», répond Paule Des Rosiers, présidente de Décision 1, un centre d'affaires.

Située au 20e étage du 1, Place Ville-Marie depuis 1991, cette entreprise dispose de 15 000 pi2 aménagés en bureaux qu'elle loue à des avocats, à des financiers, à des consultants et à des travailleurs autonomes. Ces derniers peuvent bénéficier d'un bureau avec services de réception personnalisés, ou plus simplement, d'une adresse postale de prestige reconnue partout dans le monde. L'entreprise loue également des salles de conférences à l'heure.

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