Table ronde sur les actions de revenu - Première partie

Publié le 20/01/2015 à 09:19

Table ronde sur les actions de revenu - Première partie

Publié le 20/01/2015 à 09:19

[Photo: Shutterstock]

Note de la rédaction : L'effondrement du prix du pétrole brut a non seulement des répercussions sur l'ensemble du marché canadien mais aussi sur les investisseurs axés sur le revenu. Le sort des dividendes des sociétés pétrolières faisait partie des sujets débattus lors de notre table ronde sur les actions de revenu organisée et animée par la chroniqueuse de Morningstar Sonita Horvitch.

Par Sonita Horvitch, journaliste chevronnée du domaine de la finance, dont la spécialité consiste à tracer le portrait des gestionnaires de fonds et de leurs stratégies.

Les panélistes :

Jason Gibbs, vice-président et gestionnaire de portefeuille à Gestion d'actifs 1832. M. Gibbs est membre principal de l'équipe des actions de revenu, qui s'occupe d'un vaste éventail de mandats, dont leFonds Scotia de dividendes canadiens, le Fonds Scotia revenu avantage et Fonds mondial d'infrastructure Dynamique.

Michèle Robitaille, directrice générale et spécialiste des mandats d'actions à revenu chez Guardian Capital, société sous-conseillère de la famille de fonds BMO. Les mandats de l'équipe des actions comprennent le Fonds de croissance et de revenu BMO et le Fonds de revenu mensuel élevé II BMO.

Peter Frost, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille à Placements AGF. Il est responsable entre autres de deux fonds équilibrés axés sur le revenu : leFonds de revenu mensuel élevé AGFet le Fonds de revenu traditionnel AGF. Il gère également le Fonds d'actions canadiennes AGF, produit phare d'actions canadiennes de la firme.

Notre table ronde en trois parties se poursuivra mercredi et s'achèvera vendredi.

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Q: Le marché boursier est dominé par des inquiétudes sur le déclin brutal des cours pétroliers. Ces cours se rétabliront-ils bientôt?

Jason Gibbs : Nous avons assisté à un changement fondamental au sein du marché du pétrole. Pendant de nombreuses années, le pétrole s'est négocié entre 80 $US et 100 $US le baril. Le 27 novembre, l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a confirmé qu'elle ne réduirait pas sa production de pétrole. Par conséquent, les réserves excédentaires pourraient prendre du temps à s'écouler. On continue d'observer une croissance de la production. Il est difficile de prédire ce qui va se passer à court terme. Très peu nombreux sont ceux qui auraient pu prédire il y a six mois que le pétrole allait chuter au-dessous de 50 $US le baril en janvier. Il sera nécessaire pour des pays comme l'Arabie Saoudite ou d'autres nations de l'OPEP d'avoir un prix de 65 $US le baril pour dégager un excédent budgétaire et rentabiliser les sables bitumineux canadiens.

Peter Frost : La politique monétaire américaine, avec ses programmes d'assouplissement quantitatif, a représenté un facteur important dans l'établissement du prix des obligations, des actions et du pétrole. Le prix de référence du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) a réagi positivement à l'introduction de programmes d'assouplissement quantitatif par la Réserve fédérale américaine. Le troisième programme d'assouplissement quantitatif de la Fed a été réduit en 2014. Il s'est achevé en octobre dernier et à partir de ce moment-là, le prix du WTI a plongé. Le dernier coup de grâce pour le prix du pétrole a été lorsque l'OPEP a décidé de ne pas soutenir le prix en novembre. Pour moi, le facteur déterminant sera la politique de la Fed. La Fed augmentera-t-elle son taux de fonds fédéraux la première moitié de cette année?

Michèle Robitaille: Il s'agit d'un changement fondamental pour le marché mondial du pétrole, du fait que l'OPEP est considérée depuis de nombreuses années comme le mécanisme de rééquilibrage établissant la base du prix de la marchandise. L'OPEP a indiqué clairement qu'elle laisserait les forces du marché gérer la question des réserves excédentaires, à savoir le prix. C'est un moyen bien plus compliqué de rééquilibrer le marché.

Il n'y a pas eu de changement fondamental dans la courbe du prix du pétrole. Par contre, le gaz naturel en Amérique du Nord a connu un changement structurel dans sa courbe de prix avec le démarrage du gisement de gaz de schiste Marcellus et la baisse des coûts de forage. Pour incorporer des coûts économiques d'extraction du pétrole et en dégager un rendement de plus de 10 %, il faut probablement un prix du baril entre 75 $US et 90 $US. La tendance du pétrole devrait être de remonter à ce niveau-là.

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