Rendement : discutez franchement avec votre conseiller


Édition du 08 Février 2014

Rendement : discutez franchement avec votre conseiller


Édition du 08 Février 2014

Par Jean Gagnon

Photo: iStock

Vous aimeriez savoir quel a été le rendement de votre portefeuille au cours des deux dernières années, ou encore des six derniers mois. Ne cherchez pas sur votre état de compte. «Ce n'est pas là que vous allez le trouver», confirme Sylvain Brisebois, premier vice-président et directeur général chez BMO Nesbitt Burns.

«Demandez plutôt à votre conseiller financier de vous le fournir», suggère Michel Doucet, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Desjardins. «N'hésitez surtout pas, car le calcul du rendement est un outil essentiel à la gestion et le connaître est un droit fondamental du client», renchérit Gordon Gibson, vice-président vigie, stratégie et communications à la Financière Banque Nationale.

Toutes les grandes firmes de courtage s'entendent donc sur le fait que les clients doivent connaître leur rendement. Pourquoi ne le retrouve-t-on donc pas sur l'état de compte que ceux-ci reçoivent chaque mois, ou du moins chaque trimestre s'ils sont très peu actifs ? C'est que ce calcul n'est pas simple, et qu'en plus il nécessite souvent beaucoup d'explications.

Pour l'investisseur qui a un portefeuille de 100 000 $ en début d'année, qui n'effectue aucune transaction et dont la valeur est de 110 000 $ en fin d'année, le calcul du rendement est simple. Ce sera la valeur du compte en fin d'année moins celle du début d'année, divisée par cette dernière, soit 10 %.

C'est toutefois rarement aussi simple. La plupart du temps, le calcul du rendement devra tenir compte des nombreux flux financiers qui se produisent durant l'année. Par exemple, l'investisseur déposera parfois de nouveaux fonds ou effectuera des retraits. Des dividendes et des revenus d'intérêt seront déposés au compte. Parfois aussi, des frais seront perçus à même les liquidités du compte. Et plus il y a de flux financiers, plus le calcul est complexe.

Rassurez-vous, car malgré cette complexité, votre conseiller possède tous les outils nécessaires pour mesurer votre rendement dans toutes les circonstances, et pour toutes les périodes données, assurent les trois courtiers consultés par Les Affaires. Vous n'avez qu'à le demander.

Par ailleurs, les courtiers seront éventuellement forcés d'être plus transparents en ce qui concerne les rendements. L'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) a entrepris une période de consultation publique en vue de mettre en place un système de divulgation obligatoire du rendement par les courtiers. La mise en oeuvre est prévue le 15 juillet 2016.

Bien comprendre les nuances

Ce n'est pas tout de demander son rapport de rendement, l'épargnant doit aussi bien le comprendre, car il constitue un outil de gestion important. Il permet entre autres de mesurer si la performance est adéquate, et si elle permettra d'atteindre les objectifs de croissance du capital.

«Votre conseiller doit vous expliquer toutes les nuances relativement à votre rendement», dit Gordon Gibson. Notamment, à quels indice ou ensemble d'indices vous devez vous comparer. Par exemple, la Bourse américaine a réalisé le meilleur rendement de toutes les catégories d'actifs en 2013, soit environ 30 %. Mais si votre répartition d'actifs ne comportait que 20 % d'actions américaines, votre portefeuille a sûrement généré un rendement inférieur.

La complexité de la gestion nécessite que le client rencontre le conseiller une ou deux fois par année pour se faire expliquer l'évolution de son portefeuille et la performance qu'il enregistre. «N'hésitez pas à appeler votre conseiller, car le courtage est un univers de service», dit Michel Doucet. «Posez toutes les questions que vous désirez à votre conseiller, il vous répondra», ajoute Sylvain Brisebois, de BMO Nesbitt Burns.

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