«Il vaut mieux investir dans un peu d'assurance et budgétiser cette dépense additionnelle que de vivre votre vieillesse dans la pauvreté en raison d'un pépin de santé qui aurait charcuté votre épargne-retraite», dit Denis Poitras, auteur du portail «Le Blogue financier».
Michel Landry (pseudonyme), 58 ans, est en bonne santé et non fumeur. Il souhaite ajouter le chaînon manquant à sa planification financière en prévision de la retraite. Combien doit-il s'attendre à débourser environ pour l'une ou l'autre des solutions disponibles ?
L'assistance santé-retraite (ASR)
Cette solution financière fournit une prestation hebdomadaire non imposable dans l'éventualité où vous deveniez dépendant d'une autre personne en raison d'un accident, d'une maladie ou de la détérioration de vos facultés mentales. «Elle s'adresse aux épargnants qui ont effectué un certain travail de planification en prévision de la retraite et qui possèdent un REER, un CELI et des actifs non enregistrés bien garnis. Ces gens, relativement à l'aise, veulent éviter qu'un pépin de santé vienne chambouler leur planification financière de retraite», explique Richard Chiasson, directeur des ventes à la Financière Sun Life.
Les prestations demeurent payables pour une durée illimitée, mais un contrat d'ASR en prévoit le versement après la date d'entrée en vigueur de la couverture (et lorsque les conditions d'admissibilité sont satisfaites). Cette date d'entrée en vigueur correspond à une période de cinq années de contrat consécutives à partir de l'émission de la police ou à la date d'anniversaire qui suit votre 65e anniversaire de naissance, selon la plus éloignée des deux échéances. S'ajoute ensuite un long délai de carence - cette période de temps durant laquelle vous devez être dépendant sans interruption après la date d'entrée en vigueur avant que des prestations ne soient payables -, qui peut s'étirer jusqu'à deux ans.
Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et représentante en épargne collective chez Mica Capital, préfère la solution qui suit (ASLD) au détriment de l'ASR. «Le délai total avant de pouvoir recevoir une prestation est beaucoup trop long avec l'ASR», explique-t-elle.
Prestation hebdomadaire : 1 000 dollars
Délai de carence : 1 an
Durée des prestations : illimitée
Coût annuel : 2 250 dollars
L'assurance de soins de longue durée (ASLD)
Cette protection fournit une prestation hebdomadaire ou mensuelle si vous ne pouvez plus prendre soin de vous-même pour les raisons énumérées précédemment. Il s'agit d'une solution conçue pour vous aider à couvrir le coût des soins de santé requis pendant une période prolongée. «Contrairement à l'ASR, la durée des prestations n'est pas nécessairement illimitée (des durées de 100, 150 ou 250 semaines sont proposées) et le délai de carence est généralement beaucoup plus court», dit Richard Chiasson.
Prestation hebdomadaire : 1 000 dollars
Délai de carence : 180 jours
Durée des prestations : illimitée
Coût annuel : 3 325 dollars
L'assurance maladies graves (AMG)
Un diagnostic de cancer à l'aube de la retraite ? Votre épargne accumulée dans le REER risque d'être mise à contribution pour assumer les dépenses supplémentaires relatives à votre rétablissement. Cette protection pourrait donc préserver votre portefeuille de placement, puisqu'elle prévoit le versement d'une somme forfaitaire non imposable lorsqu'un diagnostic touchant une des maladies couvertes est posé. Libre à vous d'utiliser cette prestation unique comme bon vous semble !
Prestation unique : 100 000 dollars (y compris une protection ASLD mensuelle de 1 000 $).
Délai de carence : 30 jours
Coût annuel : 3 200 dollars
