Pourquoi faire partie d'un club d'investissement?

Publié le 30/03/2015 à 10:43

Pourquoi faire partie d'un club d'investissement?

Publié le 30/03/2015 à 10:43

Apprendre à investir et faire ses premiers pas en Bourse en compagnie d’autres épargnants, c’est la mission des clubs d’investissement. Une formule efficace qui fonctionne selon des règles bien précises.

Se lancer dans l’investissement est intimidant quand on est peu expérimenté et que ses connaissances financières sont limitées. Apparus au Québec dans les années 1980, les clubs d’investissement sont là pour briser l’isolement et s’initier en douceur à la gestion de portefeuille. Concrètement, ces clubs regroupent des néo-investisseurs qui misent tous un même montant d’argent et décident ensemble de la manière d’investir cette somme. L’objectif étant avant tout éducatif, les montants d’argent restent modiques.

Apprendre ensemble

Certains clubs sont généralistes. D’autres sont plus thématiques comme le club d’investissement responsable du Québec, lancé en novembre dernier. Le groupe, au départ constitué de quelques amis, rassemble aujourd’hui une vingtaine de jeunes professionnels, tous néophytes en matière d’investissement. « Certains ont étudié la finance, mais la majorité sont des novices en la matière, explique le président du club, Yannick Prince Bidounga, un finissant en sciences de la gestion ayant déjà travaillé pour la Banque CIBC et pour la Banque de Montréal. L’idée du club est venue devant les nombreuses questions que les gens se posaient en matière d’investissement. »

Les membres exécutifs du club misent 20 $ par mois en plus des 50 $ de frais d’adhésion annuels, payés par tous les membres. Ils investissent cet argent dans des entreprises responsables et comptent reverser les profits tous les deux ans à des organisations caritatives. « Notre objectif est d’apprendre, mais aussi de participer à l’amélioration de notre société, indique M. Bidounga. On se dit qu’on peut changer le monde, un investissement à la fois... »

Le processus d’achat d’actions se fait en plusieurs étapes : des membres suggèrent des titres à acquérir, puis les membres votent. Chaque entreprise retenue est soumise à une grille d’évaluation environnementale et les titres sont évalués de manière quantitative et qualitative. Une fois les titres approuvés, ils sont achetés par le biais d’une firme de courtage.

En plus d’investir dans des entreprises qui contribuent à la société, les membres du club s’initient donc à gérer un portefeuille d’actions et peuvent utiliser les connaissances acquises pour mieux investir de leur côté. « Certains membres du club se sont ouvert des comptes de courtage personnels », souligne d’ailleurs M. Bidounga.

Un club-école pour apprendre à son rythme

Étant donné qu’il est interdit de faire de la publicité pour vendre des parts dans un club, les clubs d’investissement sont souvent difficiles à trouver. De plus, certains clubs dont les membres ont l’habitude de travailler ensemble ne sont pas intéressés à accueillir de nouvelles personnes. Autre inconvénient de ces clubs : ils demandent un investissement important en temps et l’ouverture d’un club nécessite des démarches administratives parfois laborieuses.

Pour faciliter la participation à un club, la fédération ACTIF, qui fournit de l’information sur les clubs d’investissement, a fondé un club-école il y a 3 ans. « C’est un service clé en main qui évite aux gens d’avoir à monter leur propre club », dit Jean R. Soublière, qui dirige la coopérative.

Mêlant ateliers de formation, sessions d’investissement et ateliers d’évaluation de la performance, ce club propose un programme complet s’étalant sur deux ou trois ans. Des cours complémentaires en analyse fondamentale ou encore en gestion des risques sont également proposés. L’apport initial varie de 125 à 750 $ et les contributions mensuelles vont de 25 à 125 $. « Il s’agit de rendre l’épargnant-investisseur autonome, affirme-t-il. C’est la formation qui constitue le but premier du club, et non les rendements ».

Utiles pour tous

« Le niveau est hétérogène, mais il y a beaucoup d’entraide entre les gens, explique M. Soublière. Que son portefeuille soit petit ou gros, les principes d’allocation et de gestion des risques restent les mêmes. » Les rencontres, qui ont lieu le jeudi, servent à décider des investissements que fait le groupe et chaque décision repose sur un plan ainsi que sur la politique de placement du club. « Les erreurs et les bons coups sont diagnostiqués à des fins d’apprentissages », met en avant M. Soublière.

Une fois le programme complété, certains décident de créer leur propre club. « Le club-école est une bonne manière d’incuber son désir de développer son club, précise-t-il. Cela permet de constater si on aime travailler en groupe et de voir avec qui on aimerait s’associer. »

 

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