Placement : stratégie pour les audacieux

Publié le 19/11/2010 à 00:00, mis à jour le 19/11/2010 à 11:14

Placement : stratégie pour les audacieux

Publié le 19/11/2010 à 00:00, mis à jour le 19/11/2010 à 11:14

Les obligations de pacotille ont bien performé depuis la fin de la crise. À ce jour en 2010, elles ont procuré un rendement de 11,5 %, mais les signes de ralentissement des derniers mois sèment l'inquiétude.

Encore du potentiel

Barry Allan, gestionnaire du Fonds d'obligations à haut rendement Dynamique, estime que les obligations à rendement élevé offrent encore une bonne performance par rapport à leur niveau de risque. " Les défauts de paiement des émetteurs sont nettement en-dessous de la moyenne historique de 4 %, à un peu moins de 1 % ", dit-il. En revanche, les écarts de rendement entre ces obligations et les obligations gouvernementales tournent autour de 6 %, soit un peu plus que la moyenne historique.

" Or, les défauts de paiement devraient rester faibles, puisque les banques centrales maintiendront les taux d'intérêt bas pour stimuler l'économie ", note Jean-Pierre D'Agnillo, gestionnaire du Fonds d'obligations de sociétés à rendement élevé Standard Life.

Ces stimulus monétaires, pense Harley Lank, gestionnaire du Fonds Fidelity titres américains à rendement élevé, permettront d'éviter la rechute et de soutenir la croissance économique, qui devrait croître plus lentement.

" Malgré tout, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de potentiel pour les gains en capital, dit-il. Mais l'investisseur devrait au moins égaler le rendement annuel moyen, actuellement de 7,5 %, au cours de la prochaine année. Et, dans le contexte, il s'agit d'une performance relative intéressante. " Car l'argent sans risque rapporte de moins en moins.

Un marché encombré

" Le rendement des obligations à haut rendement a atteint, en 2007, un creux historique de 6,75 %, rappelle M. Allan. Dans ce marché, je crois que tout rendement inférieur à 7 % est peu intéressant. " Or, les rendements actuels s'approchent de ce seuil psychologique.

De plus, les rumeurs sur le fameux " mur d'émissions " vont bon train. " Dans une étude récente, Crédit Suisse évalue les refinancements d'obligations à haut rendement venant à échéance entre 2012 et 2015 à 366 milliards de dollars américains (G$ US), dit Jean-Pierre D'Agnillo. Mais des chiffres plus élevés circulent. " Et les observateurs se demandent si le marché pourra absorber ces financements à venir.

Autre facteur inquiétant, normalement, les obligations de pacotille sont émises avec des clauses spéciales visant à protéger les porteurs de parts. Ces clauses vont, par exemple, limiter le niveau d'endettement ou le ratio de couverture des intérêts. " Mais aux États-Unis, on remarque que ces clauses sont de moins en moins restrictives, ajoute M. D'Agnillo. Dans ce contexte, si, au cours des prochains trimestres, le PIB américain était très faible, à mon avis, ces obligations pourraient fléchir. "

 

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