Obligations : le temps est venu d'encaisser vos gains

Publié le 15/12/2009 à 14:00

Obligations : le temps est venu d'encaisser vos gains

Publié le 15/12/2009 à 14:00

Par Dominique Beauchamp

Ces titres ont procuré des rendements historiques cette année. Graphique : les affaires

Avis aux investisseurs qui détiennent des obligations de sociétés : le moment d'encaisser une partie de vos gains est arrivé, disent les experts, car ces titres ont procuré des rendements historiques cette année.

L'indice canadien tout en obligations de sociétés DEX a vu son rendement grimper de 17,3 % tandis que celui des obligations de pacotille de sociétés américaines (celles affichant une cote de crédit inférieure à BBB) a bondi de 52 % cette année. C'est du jamais vu, s'exclame Jean-Pierre D'Agnillo, gestionnaire, obligations de sociétés, chez Investissements Standard Life.

Des produits populaires

Les obligations de sociétés sont populaires parce qu'elles ont bénéficié de la reprise, comme les actions, tout en versant des intérêts, comme les obligations gouvernementales. Les investisseurs ont acheté 800 millions de dollars de parts du fonds négocié en Bourse iShares Canadian Corporate Bond (Tor., XCB). Il s'agit des plus importantes sommes reçues parmi les fonds négociés à revenu fixe de BlackRock Asset Management Canada.

Les gouvernements ont injecté des milliards de dollars pour sauver l'économie, réduisant ainsi le danger que les faillites d'entreprises se multiplient. " Cela a fait plonger le rendement à l'échéance des obligations de pacotille américaines, de 21 % en décembre 2008 à 8 % aujourd'hui, et par le fait même, leur valeur marchande a grimpé, ce qui a procuré un gain en capital faramineux qui ne se reproduira pas ", dit M. d'Agnillo.

" Aujourd'hui, nous améliorons la qualité des titres en portefeuille et réduisons leur échéance moyenne. Nous nous assurons d'avoir une bonne diversité d'émetteurs ", précise Hanif Mamdani, responsable des placements alternatifs, chez Phillips, Hager & North Investment Management et RBC Gestion d'actifs.

Une place à jouer

Par contre, les financiers ne recommandent pas aux petits investisseurs de vendre leurs obligations de sociétés en bloc. " Il est toujours prudent de remanier son portefeuille en vendant une partie des placements ayant connu des rendements supérieurs à la moyenne, afin de lui redonner son équilibre ", conseille Dan Hallett, président de Dan Hallett Associates.

D'ailleurs, les obligations de sociétés ont encore leur place en portefeuille, car elles peuvent encore s'apprécier et y diversifier la partie de titres à revenu fixe.

Lors d'une reprise, la valeur marchande des obligations de sociétés augmente puisque les entreprises génèrent des flux de trésorerie croissants, ce qui améliore leur capacité à effectuer les paiements et à rembourser leurs dettes, explique Gregory Kocik, gestionnaire du Fonds TD Revenu à rendement élevé.

Aussi, même si les obligations de sociétés procureront des rendements plus modestes, l'intérêt qu'elles versent demeure plus élevé que celui d'une obligation.

Le revenu régulier et supérieur des obligations de sociétés pourrait également prémunir, du moins en partie, l'investisseur des pertes en capital potentielles dans l'éventualité d'une hausse des taux d'intérêt en 2010.

" Une obligation de 5 ans versant un intérêt à 5 % procurera un rendement positif et supérieur à celui des bons du Trésor si le taux directeur canadien augmente de 0,25 à 1,25 % l'an prochain ", donne en exemple M. Mamdani.

De façon générale, les obligations de sociétés ne devraient pas représenter plus du quart d'un portefeuille de titres à revenu fixe, rappelle Christine Horoyski, gestionnaire chez Aurion Capital Management.

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