Nouveau vote sur le plan de sauvetage

Publié le 02/10/2008 à 00:00

Nouveau vote sur le plan de sauvetage

Publié le 02/10/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne

Le "plan Paulson" de 700 milliards de dollars présenté et défendu par l'administration Bush a été adopté mercredi soir au Sénat par 74 voix contre 25, au terme d'un vote très attendu.

Avant le scrutin, le président George W. Bush avait une nouvelle fois appelé les parlementaires à soutenir le dispositif, qui vise à racheter les créances et actifs invendables des banques et d'autres établissements financiers, le tout avec l'argent du contribuable.

Le texte avait été amendé par rapport à la mouture rejetée par la Chambre pour inclure 100 milliards de dollars de baisses d'impôts pour les entreprises et les classes moyennes et un relèvement du plafond de garantie par l'Etat des dépôts bancaires des particuliers de 100 000 à 250 000 dollars. Des "améliorations" qui devraient renforcer les chances d'adoption du plan à la Chambre en atténuant l'opposition républicaine au texte. Les élus du parti de George W. Bush avaient été les principaux artisans du rejet spectaculaire du plan lundi.

Le président Bush a poursuivi jeudi son travail de lobbying auprès des élus, affirmant que "beaucoup de gens" ont les yeux braqués sur la chambre basse et que les représentants devaient écouter les appels en faveur de l'adoption du plan, élaboré initialement par le secrétaire au Trésor Henry Paulson.

S'exprimant devant la presse à la Maison-Blanche, M. Bush a affirmé que la pénurie du crédit aux Etats-Unis menaçait les petites entreprises du pays et estimé que le plan de sauvetage était "la meilleure chance" de remédier au problème. Les élus "doivent écouter" pour que la confiance puisse être restaurée dans les marchés et les institutions financières, a-t-il ajouté.

Les leaders démocrates et républicains du Congrès devaient également presser jeudi les élus de la Chambre de soutenir le plan et tenter d'obtenir le ralliement d'une dizaine de parlementaires ayant voté contre la première fois. Un nombre qu'ils estiment suffisant pour assurer le passage du texte vendredi.

De son côté, la présidente du Fonds de garantie des dépôts bancaires, Sheila Bair, a appelé les Américains à rester calme. "Le système bancaire reste très sain, c'est pourquoi je pense qu'il est très important que tout le monde garde son sang-froid", a-t-elle déclaré à la chaîne C-SPAN. "Je ne voudrais pas voir des institutions par ailleurs en bonne santé commencer à rencontrer des difficultés juste à cause de tensions sur les liquidités."

Reste que les mauvaises nouvelles ont continué à tomber sur le front de l'économie. Selon un rapport du gouvernement, les commandes aux usines américaines ont enregistré leur plus forte baisse depuis près de deux ans à cause du resserrement du crédit.

A Wall Street, les marchés ont clôturé en baisse jeudi alors que, peu avant leur ouverture, le département du Trésor avait annoncé que le nombre de demandeurs d'assurance-emploi était à son plus haut niveau depuis sept ans.

Le célèbre investisseur milliardaire Warren Buffett a estimé de son côté dans un entretien à la chaîne PBS diffusé mercredi soir que les Etats-Unis étaient frappés par un "Pearl Harbor économique".

Les dirigeants des partis démocrate et républicain comme les experts en économie estiment que le Congrès doit approuver rapidement le plan de sauvetage pour débloquer le robinet du crédit et éviter un désastre économique potentiel dans le pays.

L'adoption du plan Paulson est également très attendue dans les milieux financiers et politiques hors des Etats-Unis, la crise née à Wall Street ayant ébranlé les marchés de la planète ces dernières semaines.

Les bourses européennes et asiatiques étaient orientées à la baisse jeudi. A Paris, le CAC 40 a ainsi clôturé en recul de 2,25 pour cent tandis qu'à Londres, le FTSE 100 perdait 1,80 pour cent. En Asie, les bourses japonaise, australienne, sud-coréenne et taïwanaise ont également cédé du terrain.

La France a confirmé la tenue pour samedi à Paris d'un sommet européen consacré à la crise financière réunissant les quatre Européens du G-8, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et la France.

Par ailleurs, les banques centrales d'Europe ont injecté jeudi 68 milliards de dollars de liquidités supplémentaires sur les marchés.

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