Les dettes d'étude pèsent sur l'épargne future

Publié le 01/02/2010 à 12:13

Les dettes d'étude pèsent sur l'épargne future

Publié le 01/02/2010 à 12:13

Dans la situation économique actuelle, les jeunes diplômés ont besoin de plus de temps pour trouver un emploi. Photo : Bloomberg

L'endettement des étudiants lors de leurs études collégiales et universitaires nuit à la capacité future d'épargne de ces jeunes professionnels en devenir.

Selon les données publiées par Statistique Canada, les étudiants s'endettent de plus en plus durant leurs études supérieures. Bien plus de la moitié des sondés, soit 57 %, de la promotion de 2005, avait un prêt étudiant ce qui représente une hausse par rapport aux 49 % observés 10 ans plus tôt.

La dette moyenne d'études au moment de l'obtention du diplôme s'est accrue, passant de 15 200 $ à 18 800 $ au cours de la même décennie. De plus, la proportion d'emprunteurs qui devait au moins 25 000 $ au moment de l'obtention de leur diplôme est passée de 17 % en 1995 à 27 % en 2005.

Les emprunteurs étaient nettement moins susceptibles d'avoir de l'épargne et des placements que les non-emprunteurs. Chez les diplômés postsecondaires âgés de 20 à 45 ans en 2007, 42 % de ceux qui avaient emprunté pour payer leurs études avaient des économies et des placements, comparativement à 52 % des autres diplômés postsecondaires.

De plus, les emprunteurs ayant fait des études postsecondaires étaient moins fréquemment propriétaires de leur domicile, et lorsqu'ils l'étaient, ils avaient plus souvent une hypothèque que les non-emprunteurs ayant complété un niveau d'études comparable.

Chez les diplômés postsecondaires âgés de 20 à 29 ans, les dettes personnelles totales moyennes étaient similaires chez ceux qui avaient un prêt étudiant et ceux qui n'en avaient pas. Toutefois, ceux qui avaient un prêt étudiant avaient en moyenne un actif moins élevé et une valeur nette plus faible que ceux qui n'avaient pas de prêt étudiant.

Dans la situation économique actuelle, les jeunes diplômés ont besoin de plus de temps pour trouver un emploi ce qui retarde le moment où ils peuvent finalement commencer à épargner. Frank Wiginton, planificateur financier chez TriDelta Financial Partners à Toronto, souligne que c'est souvent le défi le plus important auquel doit faire face le jeune professionnel.

« Comment est-ce que je paie ma dette si je n'ai pas de revenu? On voit de plus en plus d'étudiants qui n'ont pas de travail en sortant de l'école », indique-t-il.

De plus, lorsque les diplômés trouvent du travail, ils se retrouvent souvent avec des salaires assez bas. Ils peuvent donc difficilement rembourser leur dette et épargner en même temps ce qui, selon le planificateur, les empêche souvent de faire des achats majeurs comme une maison ou une automobile

« Pour les aider, il faut pouvoir voir où sont les fonds additionnels et où est-ce que se retrouvent les dépenses excédentaires », suggère Frank Wiginton qui ajoute qu'il est important de s'assurer que les clients paient premièrement leurs dettes de consommation.

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