Le faux départ de la génération du millénaire

Publié le 25/11/2014 à 13:11

Le faux départ de la génération du millénaire

Publié le 25/11/2014 à 13:11

Novembre est le mois de la littératie financière au Canada, à l'initiative du gouvernement fédéral et avec le soutien de nombreuses sociétés. L'objectif est d'aider le consommateur à améliorer ses connaissances, ses compétences et sa confiance de façon à prendre des décisions financières éclairées. Il y a même un hashtag Twitter : #MLF2014.

Cette année, le thème général est : Collaborer pour améliorer la littératie financière, mais au cours de la deuxième semaine de novembre l'accent a été mis sur la génération du millénaire, et plus particulièrement sur les difficultés des jeunes adultes à devenir financièrement indépendants.

La génération du millénaire atteint l'âge où elle devrait atteindre l'autonomie et l'indépendance financières, mais malheureusement c'est loin d'être toujours le cas. Selon ce rapport de 2011 de Statistique Canada, 25,2 % des jeunes adultes de 25 à 29 ans vivent avec leurs parents, alors qu'en 1981, seuls 11,3 % de la même classe d'âge étaient dans cette situation.

Pourquoi les millénaristes ont-ils donc autant de difficulté à trouver un travail et à être indépendants? Selon une enquête commandée par Credit Canada Debt Solutions en partenariat avec Capital One Canada, les gens de cette génération disent que le plus gros obstacle au succès financier est l'insuffisance du pouvoir d'achat et des emplois, suivie par un manque de de budgétisation, de planification et d'épargne.

Insuffisance du pouvoir d'achat

« Prenez un emploi de débutant si vous en trouvez un et tirez-en le maximum », dit Shane Holdaway, président de Capital One Canada. Ne vous focalisez pas sur le court terme, mais plutôt sur l'expérience professionnelle que vous allez acquérir et l'enrichissement de votre CV. « Tout cela aidera au développement de votre carrière. »

M. Holdaway dit que conserver une vision à long terme de ce à quoi on veut arriver dans l'avenir permet de persévérer durant cette période de salaire minuscule. En fin de compte, il faut être proactif et ne pas stagner, et cela améliore les chances d'obtenir un salaire plus élevé.

 Insuffisance d'emplois

L'économie n'est pas rose pour les millénaristes en quête d'emplois. Selon un rapport sur les jeunes sans emploi publié par le Centre canadien de politiques alternatives, en septembre 2013 le taux de chômage des jeunes Canadiens de 15 à 24 ans était de 13,5 % à 14,5 %, soit bien supérieur au taux de chômage national de 7,2 % à la même période. M. Holdaway dit que la meilleure chose à faire si l'on ne trouve pas de travail est d'offrir des services bénévoles dans un secteur intéressant.

Manque de budgétisation, de planification et d'épargne

Trois Canadiens sur 10 ont du mal à payer leurs factures et à rembourser leurs dettes », dit Jane Rooney, qui plus tôt cette année a été nommée première chef du développement de la littératie financière au Canada. Ce problème ne se limite pas à la génération du millénaire, mais touche tous les Canadiens.

Laurie Campbell, directrice générale de Credit Canada Debt Solutions, dit que la meilleure manière de s'attaquer à ce problème est de faire un budget. Si l'on a un conseiller financier, il faut lui demander comment faire; si l'on s'occupe de ses finances soi-même, on peut utiliser des outils en ligne comme la calculatrice budgétaire du gouvernement canadien.

Rembourser ses dettes est la priorité numéro un, avant même d'économiser. Mme Campbell dit qu'une excellente façon de garder le cap est de se créer des objectifs budgétaires réalistes et de vérifier tous les mois dans quelle situation on se trouve. Elle prévient aussi qu'il ne faut pas être esclave de son budget. Par exemple, si l'on aime magasiner, il est probablement mieux de garder 100 $ tous les mois pour s'acheter des vêtements qu'éliminer carrément cette dépense. « N'oublions pas que quand on fait un budget, tantôt on dépense, tantôt on partage et tantôt on économise », dit Mme Campbell.

Se déconnecter

L'essor des médias sociaux joue lui aussi un rôle dans cette propension ne pas quitter le nid familial, près du tiers des Canadiens de moins de 30 ans affirmant que voir la vie de leurs amis sur Facebook crée une pression qui entrave directement leur capacité à atteindre leurs objectifs financiers.

« Malheureusement, les médias sociaux peuvent être émotionnellement éprouvants pour beaucoup de jeunes Canadiens qui convoitent la réussite financière, dit Mme Campbell. Et si les médias sociaux vous affectent et portent atteinte à vos finances, il faut peut-être que vous en sortiez et que vous confrontiez la réalité. »

Mme Campbell suggère de laisser tomber les médias sociaux pendant quelque temps si l'on constate une corrélation entre ces derniers et l'obsession des achats ou une totale négligence de son compte en banque.

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