L'offre de rachat d'obligations de BCE est attrayante

Publié le 29/11/2008 à 00:00

L'offre de rachat d'obligations de BCE est attrayante

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Je détiens des débentures de Bell Canada à 6,15 % échéant le 15 juin 2009, ainsi que celles à 5,5 % échéant le 12 août 2010.

J'ai reçu une offre d'achat de BCE selon des modalités établies en fonction du rendement des obligations du Canada, majoré des intérêts courus et impayés jusqu'à la date de clôture.

Qu'est-ce que cela veut dire au juste ? Quel est le montant que je vais recevoir si j'accepte cette offre ? Que me conseillez-vous de faire ?

- Michel Leclerc

BCE et sa filiale Bell Canada se sont prévalues de leur droit de racheter ces débentures avant l'échéance, car elles veulent éliminer leurs dettes sur ces débentures afin de faciliter la transaction avec Teachers'.

Tel que prévu au prospectus qui a accompagné l'émission de ces titres, ces sociétés offrent un prix équivalent au rendement des obligations du gouvernement du Canada majoré de 0,015 % (15 points de base).

Voici comment calculer ce prix pour les débentures à 6,15 % échéant le 15 juin 2009.

Le point de départ est le rendement des obligations du Canada pour l'échéance de sept mois, c'est-à-dire 1,83 %. On ajoute ensuite les 15 points de base, ce qui nous donne 1,98 %.

Pour correspondre à un rendement de 1,98 %, le prix de la débenture s'établit approximativement à 102 $ pour chaque tranche de 100 $ de valeur nominale.

C'est ce prix qu'on vous paiera si vous acceptez l'offre. J'insiste sur le terme approximativement, car le montant du rachat peut varier si le taux de rendement des obligations du Canada est différent au moment de la transaction.

Il s'agit sans aucun doute d'un bon prix, car ces débentures de Bell Canada valent plutôt 101 $ que 102 $ sur le marché secondaire.

Je vous recommande d'accepter l'offre.

Notez toutefois que l'offre de rachat des débentures est subordonnée à l'acquisition de BCE par le groupe de fonds d'investissement privé dirigé par Teachers'.

Cette transaction doit être réalisée le 11 décembre. Toutefois, les difficultés auxquelles font face les banques, dont Citigroup, qui fournissent le financement aux acheteurs, pourraient la faire achopper.

Jusqu'où va la capacité d'emprunt des gouvernements

Les journaux traitent tous les jours des plans de sauvetage des gouvernements et des banques centrales. Les montants évoqués sont toujours de plusieurs centaines de milliards de dollars.

Que ce soit pour des achats d'actions, des prêts temporaires ou des prises en pension, c'est du pareil au même : ça prend de l'argent.

Comment le gouvernement américain fera-t-il pour financer tout cela, étant donné qu'il est déjà très endetté ?

- André Boutin

Il est vrai que les gouvernements de nombreux pays puisent des sommes astronomiques dans leurs réserves afin de sauver, dans un premier temps, le système financier, et dans un second temps, l'économie mondiale.

Les gouvernements ont deux façons de se procurer des fonds : ils les empruntent ou ils les monétisent, c'est-à-dire qu'ils impriment l'argent.

Ils vont sûrement opter pour la première solution au cours des prochains mois, car la seconde pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur l'inflation.

La capacité d'emprunt du gouvernement américain est très grande : toutes les banques centrales du monde possèdent d'importantes réserves de dollars américains qui doivent être investies dans les titres du gouvernement américain.

C'est le cas de la Chine ainsi que des pays exportateurs de pétrole, dont les ventes de carburant sont acquittées en dollars américains.

Il y a toutefois un risque à emprunter ainsi : le gouvernement américain peut perdre le contrôle des taux d'intérêt. Lorsque ce sont les emprunteurs qui contrôlent le jeu, ils peuvent demander des taux d'intérêt de plus en plus élevés.

C'est malheureusement le risque qu'il faut prendre pour sauver l'économie. Espérons toutefois que la situation se stabilisera bientôt.

jean.gagnon@transcontinental.ca

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