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Les boursicoteurs peuvent profiter d'offres alléchantes ces jours-ci de la part des courtiers à escompte. Confrontés à un marché qui tourne au ralenti et à la menace d'une plus grande concurrence des firmes américaines, les courtiers canadiens font preuve d'originalité pour attirer de nouveaux clients,
Par exemple, pour débaucher un client d'une institution concurrente, Courtage direct Banque Nationale offre présentement une remise en argent d'un maximum de 500 $ ainsi que le remboursement des frais de transfert facturés par le courtier cédant (jusqu'à concurrence de 135 $). Un nouveau client peut quant à lui se faire rembourser les frais sur 100 transactions d'actions, selon certaines conditions.
Pour sa part, Disnat offre 25 transactions gratuites dans les trois mois suivants l'ouverture d'un compte.
En fait, aucun courtier ne reste sur la touche. Depuis le 4 novembre, TD Waterhouse offre des frais de commissions fixes plus avantageux. Ceux dont l'actif familial géré par cette firme se situe entre 50 000 et 100 000 $ et qui sont inscrits aux CyberServices (gratuits) paieront dorénavant des frais de commission fixes de 9,99 $ pour négocier des actions canadiennes ou américaines. Pour sa part, Scotia iTrade offre la promotion " Une obligation pour un dollar ".
La palme de l'originalité revient au courtier indépendant Questrade, qui offre la possibilité à tout investisseur ouvrant un compte d'ici le 30 novembre de gagner un séminaire de formation d'une semaine d'une valeur de 5 000$ avec la firme Online Trading Academy. Le courtier donnera également 2 000 $ au gagnant pour payer ses frais de transport et d'hébergement.
La menace américaine
Si l'industrie s'active, c'est qu'elle perçoit une nouvelle menace, souligne Glenn A. Lacoste, président de la firme de recherche Surviscor. " Les entreprises américaines lorgnent le marché canadien ", affirme-t-il. Même son de cloche chez Lubo Li, directeur senior de la firme de recherche américaine J.D. Power and Associates au Canada : " L'industrie canadienne doit mettre les bouchées doubles pour simplifier sa structure de coûts, comme l'ont fait les firmes américaines concurrentes depuis deux mois. "
Au-delà de la concurrence américaine, les courtiers canadiens ont un autre défi à relever : la croissance d'ouvertures de comptes ralentit au Canada. Selon un sondage réalisé en mai dernier par J.D. Power and Associates, seulement 14 % des investisseurs canadiens ont ouvert un compte de courtage en ligne au cours des deux dernières années. Toute une chute, par rapport au pourcentage de 31 % obtenu lors du sondage de 2009.
Les courtiers ne jouent pas seulement sur les prix pour séduire de nouveaux clients. Ils continuent de leur offrir de nouvelles fonctionnalités, précise M. Lacoste. Par exemple, Courtage à escompte TD Waterhouse vient de lancer le service Bourses Mondiales, une plateforme qui donne un accès direct à plusieurs Bourses étrangères.
Gardez la tête froide
L'investisseur doit garder la tête froide face à cette offensive marketing, avertit Fabien Major, conseiller en sécurité financière chez Major Gestion d'actifs. " Les clients qui sont impressionnés par les bas tarifs font fausse route. Ce ne sont pas les commissions qui rognent le rendement à long terme d'un portefeuille, mais plutôt les comportements émotifs, un plan financier déficient, l'impôt, et ensuite, les frais de gestion. "
Pour vous aider à y plus clair, voici le pour et le contre des plus importants courtiers présents au Canada.
