Fonds: un organisme de défense des investisseurs tire à boulets rouges sur l'industrie

Publié le 09/07/2013 à 10:55, mis à jour le 09/07/2013 à 11:03

Fonds: un organisme de défense des investisseurs tire à boulets rouges sur l'industrie

Publié le 09/07/2013 à 10:55, mis à jour le 09/07/2013 à 11:03

Conflits d'intérêts, rapports « tendancieux » de l’Institut des fonds d'investissement du Canada (IFIC) et mauvais services aux clients moins fortunés: l'organisme de défense des investisseurs, FAIR Canada, n'était visiblement pas satisfait par son passage à la table ronde de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) sur les frais des produits financiers.

Lors de la table ronde sur les frais des fonds communs de placement organisée par la CVMO le 7 juin 2013, FAIR Canada a jugé décevant que certains membres du secteur des fonds communs de placement (FCP) «refusent de reconnaître que les incitatifs aux commissions influencent la vente de produits de fonds communs de placement».

Citant un participant à la table ronde, FAIR Canada souligne que «la rémunération est à la source des conseils et cette commission intégrée fausse l'échange». L'organisme ajoute que l'information au moment de la souscription pour la FCP ne «s'attaque pas à la racine du problème» puisque cette initiative ne «règle pas la question du décalage des incitatifs créé par les commissions aux parties tierces».

FAIR Canada a aussi critiqué les commissions de suivi qui sont payées par les consommateurs même si, selon l'organisme, aucun servicen'est fourni : « Nous nous demandons comment une concurrence saine des services de prestation de "conseils" peut se développer quand le secteur n'estpas en mesure d'expliquer quels services il fournit en contrepartie des frais intégrés que les consommateurs paient chaque année. »

FAIR Canada n'épargne pas non plus l'IFIC. Elle critique son récent rapport sur l'équivalence des frais de FCP au Canada et aux États-Unis. FAIR Canada qualifie de « tendancieux » le rapport de l'IFIC et a réfuté ses conclusions en ajoutant qu'aux États-Unis, les produits à faible coût sont peu à peu intégrés dans les comptes à honoraires.

« Pour FAIR Canada, c'est un exemple éloquent des effets escomptés du paiement direct en échange de conseils : les investisseurs reçoivent de meilleurs conseils (c'est-à-dire impartiaux) et bénéficient de coûts moins élevés. Il ne faut pas tenir compte seulement du coût des conseils, mais aussi du coût du produit vendu au consommateur », écrit FAIR Canada.

FAIR Canada a aussi critiqué le fait que les clients moins fortunés n'aient pas accès aux services des conseillers à honoraires. Le comportement des conseillers changerait lorsqu'ils sont payés directement par le client et non pas par le manufacturier de fonds ou un autre intermédiaire : « D'après FAIR Canada, les petits investisseurs ne sont pas servis correctement par la structure actuelle et seraient plus satisfaits si une structure transparente sur les frais était développée. »

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