FNB: plus de produits à venir

Publié le 26/08/2011 à 17:20, mis à jour le 29/08/2011 à 08:51

FNB: plus de produits à venir

Publié le 26/08/2011 à 17:20, mis à jour le 29/08/2011 à 08:51

Le marché canadien des fonds négociés en bourse (FNB) devrait maintenir sa croissance dans les prochaines années. Si les clients canadiens peuvent pondérer davantage leur portefeuille en FNB par rapport à leurs homologues américains, la hausse du nombre de manufacturiers et, ainsi, du nombre de FNB offerts, devrait fouetter la demande des clients pour ces produits.

Ainsi, de l'avis de plusieurs manufacturiers, le marché canadien de 40 G$ d'actif sous gestion est appelé à maintenir sa croissance. « L'actif des FNB représente encore 5 % de celui des fonds communs de placement au Canada. Il y a de la place pour que ce pourcentage augmente et nous voyons que la croissance dans ce secteur plus forte que du côté des fonds communs. Une proportion de 10 % est réalisable à terme. Nous nous attendons à ce que la croissance avoisine les 20 % ou 30 % pour les cinq prochaines années », indique Mary Anne Wiley, administratrice déléguée et chef de la distribution chez iShares Canada.

À ce titre, si la proportion de l'actif sous gestion des FNB par rapport à l'actif en fonds communs était la même au Canada qu'elle l'est aux États-Unis, le marché canadien s'établirait à 100 G$, estime Alain Desbiens, vice-président, FNB Québec et Atlantique, chez BMO Gestion d'actifs. Ce n'est donc qu'une question de temps avant que les clients canadiens ne rattrapent leurs voisins du sud.

Michael Cooke, vice-président chez PowerShares Canada abonde dans le même sens. « D'ici 2015, on peut s'attendre à ce que le marché avoisine les 100 G$ d'actif sous gestion », prévoit-il.

L'intérêt grandissant des clients pour les FNB combiné aux efforts de commercialisation d'un nombre croissant de manufacturiers, qui promettent d'étendre leur gamme de produits en s'inspirant des initiatives sur le marché américain, accroîtra la taille du marché au fil des ans.

En effet, d'ici quelques mois, le nombre de manufacturiers est appelé à doubler par rapport à ce qu'il était en janvier dernier, passant de quatre à huit. En plus de First Asset Management et PowerShares Canada, qui ont fait leur entrée en mai et juin dernier respectivement, RBC Gestion mondiale d'actifs et Placements Vanguard Canada ont déposé un prospectus provisoire dans le but de créer leur propre gamme de FNB. C'est autant de force de vente qui fouettera la demande et travaillera à vulgariser l'offre de FNB.

À ces manufacturiers s'ajoutent Claymore Investments, BMO Groupe financier et Horizons qui se sont récemment réunis pour créer la Canadian ETF Association, dont la mission est d'éduquer la population sur les FNB. iShares ne fera toutefois pas partie de l'association, car elle dit déjà contribuer suffisamment à l'éducation des clients et à la diffusion de statistiques sur l'industrie.

L'amélioration de la connaissance des clients ainsi que le marketing destiné des détenteurs d'un compte de courtage en ligne passe inévitablement par l'Internet, selon Alain Desbiens. « En plus de comprendre des propositions sur la façon de monter un portefeuille de FNB, notre site diffuse aussi des rapports de recherche d'un stratège dédié au FNB qui sont traduits en français. Ce sont des éléments que les investisseurs apprécient », estime-t-il.

La génération Y est de celles qui prend le plus intérêt à ce genre de produits, selon Alain Desbiens. « Nous avons découvert que les investisseurs jeunes et détenant un important patrimoine sont ceux qui sont intéressés par les FNB et les achètent en ligne. Ils font leur recherche et sont des gens très connaisseurs. Nous n'avons pas de force de vente que leur est directement dédié, mais nous avons de l'information sur notre site Internet », ajoute quant à elle Mary Anne Wiley. Cette adoption par les jeunes clients riches semble également de bon augure pour l'avenir du marché des FNB.

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