Des finances de fer pour une santé en béton

Offert par Les affaires plus


Édition de Février 2015

Des finances de fer pour une santé en béton

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Édition de Février 2015

Par Claudine Hébert

Vous n'êtes pas en grande forme physiquement ? Bien possible que votre santé financière ne soit pas au top non plus. Voici notre programme d'entraînement pour donner du tonus à vos finances.

Le redressement de ses finances fait appel aux mêmes mécanismes que ceux de la remise en forme : de la constance dans les efforts déployés, quelques sacrifices, l'adoption d'habitudes de vie saines et le plaisir escompté d'atteindre ses objectifs !

Et plus on vieillit, plus on constate que l'une ne va pas sans l'autre.

Vous manquez de sommeil ? Votre dos vous fait souffrir ? Votre tour de taille prend de l'ampleur ? Ces symptômes physiologiques sont souvent liés au manque d'exercice et à une mauvaise alimentation. Mais ils peuvent aussi être liés au stress généré par une situation financière précaire.

Un sondage mené par BMO l'été dernier laisse entendre que 38 % de la population canadienne souffre de troubles de sommeil liés à leurs problèmes financiers personnels. Et la proportion est d'une personne sur deux dans la tranche des 18 à 34 ans.

Ce n'est pas d'hier que des études démontrent le lien étroit entre la condition physique et la bonne santé financière. En 2006, Bertrand Rainville, du Centre d'intervention budgétaire et sociale de Trois-Rivières, s'était intéressé aux impacts de l'endettement sur la santé. Ses conclusions : 95 % des personnes surendettées présentaient des symptômes d'anxiété et avaient des problèmes de santé physique.

Pour se reprendre en main, il faut de la détermination. Plus de deux Nord-Américains sur trois admettent que l'atteinte de la bonne santé financière est aussi difficile, sinon plus, que celle d'une bonne condition physique, rapporte un sondage Harris Interactive mené pour le compte de l'Institut américain des comptables agréés.

Tout comme l'embonpoint, les problèmes financiers n'apparaissent pas en 24 heures. Ils sont généralement le résultat d'un choix de comportements de surconsommation à long terme et de l'absence d'une prise de conscience.

«Qu'il s'agisse d'épargner ou de vouloir se remettre en forme, la clé pour réussir ne repose pas uniquement sur la volonté et la motivation. On doit souvent changer notre environnement pour assurer la réussite de nos objectifs», prévient David Weliver, auteur du blogue Moneyunder30, un des 10 meilleurs blogues financiers selon le magazine américain Kiplinger's.

Cet ancien collaborateur du Wall Street Journal parle en connaissance de cause. Entre 2006 et 2009, il a entrepris de régler sa dette de 80 000 dollars américains constituée de prêts étudiants et des dépenses encourues pour soutenir son train de vie new-yorkais, étalé sur plusieurs cartes de crédit. En même temps, il avait résolu de s'attaquer à sa surcharge pondérale. Il avait une dizaine de kilos à perdre. «Je n'ai jamais été un grand fan de l'entraînement et des plats végétariens. Mais ces habitudes font aujourd'hui partie de mon régime de vie, trois fois par semaine», indique David Weliver, qui vit aujourd'hui près de Portland, dans le Maine.

En fait, dit-il, il faut avoir conscience des mesures à prendre et de leur impact. Il faut apprendre à dire non à la malbouffe tout comme à résister à l'emploi impulsif de ses cartes de crédit. Notre environnement social aussi doit changer. «Si s'entraîner et bouger avec des gens actifs aident à ne pas dévier de ses objectifs physiques, côtoyer des amis plus économes contribue, du coup, à mieux épargner», soutient le blogueur.

Il vaut mieux adopter de nouvelles habitudes progressivement, tant sur le plan financier que sur le plan physique. Les régimes draconiens fonctionnent à court terme, mais se soldent souvent par un échec, rappelle David Weliver.

D'après le psychologue britannique Glenn Wilson, les gens qui ne prennent pas soin de leur condition physique sont deux fois plus enclins à connaître des problèmes financiers personnels que les gens qui sont en bonne forme. Il est arrivé à cette conclusion après avoir analysé le comportement financier de 2 000 Britanniques, en 2012. «Toutes les personnes interviewées qui avaient tendance à ne pas ouvrir leurs factures, à rater des paiements, à essuyer des refus d'approbation de crédit et à ne pas tenir compte de leur solde en banque donnaient systématiquement des signes de mauvaise condition physique», souligne le psychologue.

À Trois-Rivières, la médecin Pascale Lahaie, qui s'occupait jusqu'en 2013 de médecine familiale, a recommandé une «ordonnance budgétaire» à de nombreux patients chaque mois. Ceux-ci étaient venus la consulter pour des problèmes physiques dus au stress, mais dont la source provenait de leurs finances personnelles. «Il est grand temps que les notions de budget soient introduites à l'école, tout comme on incite les enfants à faire du sport et à bouger dès le jeune âge», suggère la Dre Lahaie.

Plus une personne est stressée, plus elle sécrète du cortisol, aussi appelé l'hormone du stress. Sécrété par la glande surrénale, le cortisol joue un rôle important dans l'adaptation physiologique de l'organisme. «Produit avec excès, il contribue à induire un stockage de graisses dans l'abdomen», explique Sonia Lupien, directrice scientifique du Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Cette façon de prendre du poids contribue au risque accru de maladies cardio-vasculaires (hypertension, hyperlipidémie, maladies coronariennes, accidents vasculaires cérébraux) et de diabète. Actuellement, une personne sur cinq en Amérique du Nord est atteinte de ce syndrome métabolique.

L'activité physique contribue à réduire le stress, tout comme une situation financière bien réglée.

Par où commencer ?

Qu'il s'agisse d'améliorer sa santé financière ou physique, l'essentiel est de trouver la méthode qui vous convient. «Chaque personne a sa propre façon de dépenser et de gérer son argent», indique William Moore, de l'Association canadienne des services-conseils crédit. Il n'y a selon lui ni de bonne ni de mauvaise façon de procéder. «Il faut simplement que votre plan corresponde à vos valeurs, à vos objectifs et à vos priorités», insiste-t-il.

De l'avis de James Gavin, professeur au Département de sciences humaines appliquées à l'Université Concordia, plusieurs sports peuvent nous aider à stimuler la confiance et l'estime de soi. «En fait, conclut-il, toute activité qui permet de ressentir rapidement un sentiment de compétence, de voir des résultats, vous aidera à persévérer dans votre résolution.»

En somme, l'important, c'est de s'y mettre.

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