CPG, fonds ou titres ?

Publié le 21/05/2011 à 00:00, mis à jour le 30/09/2011 à 16:03

CPG, fonds ou titres ?

Publié le 21/05/2011 à 00:00, mis à jour le 30/09/2011 à 16:03

Par Les Affaires

L'investisseur devrait choisir les produits et l'approche de placement qui, en plus de répondre à ses objectifs, sont les moins coûteux. Car de nombreuses études ont démontré que les produits les plus dispendieux ne sont généralement pas les plus performants.

En pratique, le choix d'une famille de placement est guidé par trois éléments : la taille du portefeuille, la confiance qu'a l'investisseur dans la capacité des gestionnaires à dépasser les indices de référence et son niveau de confort avec l'univers des placements. Notre tableau en présente trois types.

Nous ne parlerons pas de la gestion de titres individuels, car elle est destinée aux investisseurs bien informés ou fortunés, qui ont accès à des services de gestion privée.

Les produits d'épargne s'adressent aux personnes qui sont préoccupées par la protection de leur capital et qui connaissent peu le processus de gestion et l'univers des placements. Ces investisseurs apprécient l'encadrement et l'aspect rassurant qu'offre une grande institution.

Les fonds communs et les fonds négociés en Bourse (FNB) comportent plusieurs aspects semblables. Dans les deux cas, la diversité des produits est grande, et la liquidité est au moins quotidienne. Les premiers offrent toutefois davantage de produits gérés activement par des gestionnaires alors que les FNB négociés en Bourse offrent plutôt des produits en gestion indicielle ou passive, qui reproduisent des indices, par exemple. Les frais de gestion des fonds communs sont plus élevés que ceux des FNB car ils comprennent des frais de suivi versés aux agents, pouvant représenter 1 % par année.

Réduire les frais est un enjeu important dans la gestion de son portefeuille. Par exemple, l'investisseur est-il gagnant en ayant un portefeuille plus risqué, qui comporte des frais élevés et nécessite un encadrement de risque plus important ou en ayant un portefeuille moins risqué qui requiert moins d'encadrement et dont les frais sont faibles ?

Les FNB sont particulièrement appropriés pour les investisseurs qui disposent d'un avoir de plus de 50 000 $ (car ils bénéficient de frais totaux de plus en plus faibles), qui ne croient pas à la capacité des gestionnaires actifs à dépasser les indices de référence et qui désirent concentrer leurs propres efforts sur la répartition d'actifs de leur portefeuille et donc le niveau de risque qui leur paraît approprié.

Nous démontrerons dans une prochaine chronique que des investisseurs dont le niveau de richesse est différent peuvent facilement se créer des portefeuilles équilibrés et appropriés qui comptent de 3 à 10 FNB à peu de frais (0,25 % à 0,50 % par an). Pour minimiser les coûts de transaction, les investisseurs moins fortunés (disposant par exemple de 25 000 $) ont également l'option de choisir un FNB offrant une solution de placement globale et diversifiée dans toutes les catégories d'actif, et qui sera rééquilibré automatiquement par les promoteurs de FNB. Plusieurs profils de risque sont offerts à un coût inférieur à 0,70 % annuellement.

Les plus importants fournisseurs de ces fonds au Canada sont iShares, Claymore, BetaPro et BMO, mais ils sont accessibles sur toutes les plateformes de courtage à escompte.

Par Jacques Lussier, CFA, chef de stratégies, Christian Felx, CFA, gestionnaire de portefeuille, et Richard Guay, CFA, professeur titulaire en finance et Fellow Cirano.

En collaboration avec l'Association CFA Montréal, qui représente des professionnels de la finance des marchés de Montréal, Les Affaires présente une série sur le placement.

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