Consacrez 10% de votre portefeuille à l'or

Publié le 19/10/2009 à 09:23

Consacrez 10% de votre portefeuille à l'or

Publié le 19/10/2009 à 09:23

Par Dominique Beauchamp

Certains trouvent l'or un peu trop à la mode ces temps-ci. Photo : Bloomberg

Même les experts qui trouvent l'or un peu trop à la mode ces temps-ci considèrent que le métal jaune a sa place dans tout portefeuille équilibré à long terme.

À visionner : L'or, un réel investissement?

Mais à court terme, certains financiers jugent que le cours de l'or approche d'un sommet, car on assiste à une prolifération des fonds négociés en Bourse spécialisés dans l'or et à une forte demande pour les lingots et les pièces d'or.

Ils invitent donc les investisseurs à être prudents, d'autant qu'ils ont déjà plus d'or dans leur portefeuille qu'ils ne le réalisent. En effet, l'épargnant qui détient des parts d'un fonds d'actions canadiennes ou d'un fonds négocié en Bourse reproduisant le S&P/TSX expose environ 11 % de son capital au cours de l'or, puisque c'est la part qu'occupent les producteurs aurifères dans l'indice torontois, rappelle Dan Hallett, président de Dan Hallett & Associates.

Un investisseur qui consacrerait le quart d'un portefeuille équilibré aux actions canadiennes, par exemple, aurait donc investi près de 3 % de son capital dans l'or (25 % X 0,11), précise M. Hallett.

Encaisser les gains à court terme

À long terme, M. Hallett préconise de porter à 10 % la part des placements aurifères en portefeuille. À court terme, il est tenté d'encaisser une partie des gains déjà engrangés, comme il le ferait pour tout placement qui a quadruplé depuis 10 ans.

À ses yeux, l'or sert surtout à diversifier un portefeuille, puisque le métal précieux ne s'est pas avéré un bon rempart contre l'inflation depuis 40 ans, sauf pour les épargnants qui ont réussi à acheter de l'or à ses cours les plus faibles.

Pour bénéficier de cet effet diversifiant, M. Hallett préconise l'achat de lingots ou de parts de fonds qui achètent des lingots plutôt que des titres de producteurs aurifères. Ces derniers sont plus risqués, car ils sont tributaires des fluctuations boursières et de la capacité des sociétés à augmenter leur production à un coût attrayant, explique M. Hallett.

Pour sa part, Vincent Delisle, stratège chez Scotia Capitaux, consacre 9 % de son portefeuille modèle canadien au secteur aurifère. M. Delisle se méfie de l'engouement des investisseurs pour l'or : "On ne peut pas éviter le secteur aurifère compte tenu de sa place dans le paysage boursier canadien, mais sa pondération en portefeuille devrait être inversement proportionnelle à sa couverture médiatique."

Un rôle distinct de celui des actions

Chez Gestion de patrimoine Dundee, l'économiste en chef Martin Murenbeeld fait de l'or une classe d'actif à part entière, aux côtés des actions et des obligations. Selon lui, le comportement du métal jaune diffère suffisamment de celui des actions et des obligations pour assurer une diversification du portefeuille à long terme.

"Une répartition minimum de 10 % est souhaitable pour que toute classe d'actif distincte joue bien son rôle. On ne tombe pas dans l'exubérance avec une telle répartition", explique son collègue Martin Roberge, stratège chez Dundee.

M. Roberge prévoit que les cours des producteurs aurifères profiteront davantage à l'avenir de la hausse de l'or, car ces producteurs ont cessé de vendre leur or à des prix fixés à l'avance à l'aide de produits dérivés.

En outre, leurs coûts de production baissent après avoir grimpé pendant plusieurs années, en raison entre autres de la chute du prix du carburant.

Chez Valeurs mobilières Desjardins, le stratège Ed Sollbach vient de doubler à 13,3 % la part des aurifères dans son portefeuille modèle de 15 titres en achetant des actions de Kinross Gold et d'Eldorado Gold, deux producteurs dont les bénéfices croissent plus vite que ceux de leurs semblables.

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