Comment adapter son portefeuille à la «coflation»

Publié le 01/11/2010 à 00:00, mis à jour le 01/11/2010 à 14:52

Comment adapter son portefeuille à la «coflation»

Publié le 01/11/2010 à 00:00, mis à jour le 01/11/2010 à 14:52

Par Marie-Claude Morin

Profitez de la dichotomie de l'inflation mondiale pour faire le plein d'actions d'entreprises étrangères.

Les pays développés flirtent avec la déflation (une baisse des prix), alors que les marchés émergents doivent contenir les pressions inflationnistes. Le phénomène, qui vient d'être baptisé " coflation " par Yonghao Pu, stratège chez UBS, durera encore un certain temps.

" Ce n'est pas une situation nouvelle, mais la différence [entre les pays développés et émergents] semble plus évidente maintenant que la reprise économique s'est installée et que la guerre des devises fait rage ", explique Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint à la Banque Laurentienne.

Une entente entre les principales puissances économiques sur la gestion des devises rééquilibrerait en partie les choses, mais il est impossible de prévoir quand un tel accord sera conclu ni quels en seraient les termes.

Il est normal que les pays à plus forte croissance affichent un taux d'inflation plus élevé, souligne Pierre Lapointe, stratège macro- mondial chez Brockhouse Cooper. La situation actuelle ne l'inquiète pas, car les autorités monétaires disposent d'une grande marge de manoeuvre. De plus, elles commencent à prendre des mesures pour contenir l'inflation, comme la Chine et le Brésil.

M. Lapointe est toutefois plus tiède à l'égard de l'Inde, parce que les autorités devront adopter des mesures d'austérité pour réduire le déficit.

Dans un contexte d'inflation liée à une forte croissance, les actions sortent gagnantes et les obligations, perdantes, souligne M. Lapointe. " Il y a également un gain de change potentiel intéressant pour les investisseurs canadiens, puisque les pays émergents augmenteront leurs taux d'intérêt pour contenir l'inflation, ce qui fera s'apprécier leur devise par rapport au dollar canadien. "

Ses secteurs favoris à l'échelle mondiale sont les ressources naturelles et les sociétés financières. " Leur valorisation et la croissance prévue des bénéfices en font des placements attrayants. "


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