Bourse: un contretemps politique préoccupant

Publié le 23/03/2017 à 10:25, mis à jour le 05/04/2017 à 12:29

Bourse: un contretemps politique préoccupant

Publié le 23/03/2017 à 10:25, mis à jour le 05/04/2017 à 12:29

Par lesaffaires.com

Wall Street a terminé en très légère baisse jeudi, après le report au lendemain du vote crucial au Congrès américain sur l'abrogation de la loi sur l'assurance maladie dite Obamacare. À Toronto, l'indice s'est offert une échappée belle, finissant la course en territoire positif. Les valeurs bancaires ont aidé 24h après la présentation d'un budget fédéral n'augmentant pas (pour l'instant) l'imposition des investisseurs.

Voici l'état de la situation:

  • S&P/TSX +0,55% à 15433 points
  • S&P 500  -0,11% à 2345 points
  • Dow Jones  -0,02% à 20656 points
  • Nasdaq  -0,07% à 5817 points
  • Dollar canadien -0,15% à 0,7490 $US
  • Once d'or -0,34% à 1245 $US
  • Baril de pétrole WTI -0,71% à 47,70$US

Au sein du baromètre des actions canadiennes, 9 des dix secteurs ont progressé.

Aux États-Unis, le vote sur le texte destiné à abroger et à remplacer «Obamacare», la loi santé de l'ex-président Barack Obama, qui devait se tenir jeudi à la Chambre des représentants, a été repoussé au lendemain, signe des difficultés rencontrées par le président Donald Trump pour trouver une majorité de républicains en sa faveur.

Sur les marchés, cela a provoqué «un peu de déception», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

«Il y a la crainte que si l'abrogation et le remplacement de la loi sur la santé prennent trop de temps, il n'y aura pas de réforme de la fiscalité cette année», a-t-il expliqué.

Ces promesses de baisses d'impôts, mais aussi de dépenses d'infrastructures et dérégulation, avaient permis à la Bourse de New York de s'envoler et d'aligner les records depuis l'élection de Donald Trump début novembre.

Sur le front des indicateurs, les ventes de logements neufs ont bondi au mois de février (+6,1%), tandis que le prix moyen d'une nouvelle maison a atteint un record historique.

«Tout bien considéré et en prenant en compte un large panel d'indicateurs, le marché de l'immobilier continue sa marche en avant. Nous nous attendons à des progrès supplémentaires cette année», a estimé Rob Martin de Barclays dans une note.

En revanche, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont monté à leur plus haut niveau depuis deux mois, surprenant les analystes.

Titres en action

Valeant (Tor., VRX) est revenu dans l'actualité ce jeudi avec le dévoilement de la rémunération de son PDG qui a atteint 62,7 millions $ US pour ses huit premiers mois de travail, l'an dernier. Joseph Papa a ainsi touché des récompenses en actions de 42 millions $ US, des options d'achat d'actions évaluées à 10 millions $ US, une prime de signature de 8 millions $ US et un salaire de 980 769 $ US. Arrivé le 25 avril 2016, Papa a presque touché 1 million $ pour chaque pourcent que l'action a perdu depuis sa prise de fonction.

À (re)lire - Le cours de l'histoire: De Clinton à Ackman, l'effondrement de Valeant (Bulletin Privilège).

Pages Jaunes (Tor., Y) a touché un nouveau creux en 52 semaines mercredi et il pourrait subir un sort similaire aujourd’hui. Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, emboîte le pas à plusieurs de ses homologues(avec un certain retard en revanche) et charcute sa cible pour le titre. Celle-ci passe de 16$ à 9$. Le titre va selon lui faire du surplace jusqu’à ce que l’entreprise dévoile son plan financier en mai prochain. La baisse du cours cible reflète une révision à la baisse de ses prévisions de bénéfices. Il réitère sa recommandation neutre pour la société montréalaise.

Le gestionnaire d’actifs montréalais Fiera Capital(Tor., FRZ) publie ses résultats du quatrième trimestre. Les analystes attendent un bénéfice de 0,31$ par action.

Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, fait passer sa cible pour le titre d’Amaya(Tor., AYA) de 23,50$ à 24,50$ dans la foulée des résultats du quatrième trimestre de la société spécialisée dans le jeu en ligne. L’analyste reste toutefois tiède à l’égard du titre, estimant qu’il ne mérite pas une recommandation d’achat compte tenu de l’endettement élevé de l’entreprise.

Le consolidateur des garages spécialisés en carrosserie Boyd Group Income Fund(Tor., BYD.UN) a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes à son quatrième trimestre et présenté des perspectives de croissance des ventes très modestes pour son premier trimestre de 2017. Les analystes n’ont dans l’ensemble pas touché leur recommandation, à l’instar de Jonathan Lamers, de BMO Marchés des capitaux qui réitère sa suggestion surperformance, mais le titre qui a grimpé de plus de 600% en cinq ans pourrait être vulnérable à cette déception. Déjà mercredi, il a cédé 4%.

Sur le front des valeurs américaines, Alphabet a reculé de 1,45% à 817,58 dollars après que les géants des télécommunications AT&T (stable à 41,65 dollars) et Verizon (-0,14% à 49,64 dollars) ont à leur tour annoncé des retraits de publicités de sa filiale Google. Certaines publicités diffusées par le géant d'internet ont parfois été associées à des contenus controversés sur la toile.

Le deuxième constructeur automobile américain, Ford, a perdu 0,85% à 11,67 dollars après avoir fortement abaissé ses prévisions de bénéfices pour le trimestre en cours, citant la hausse des coûts, un plus faible niveau des ventes et la force du dollar.

Le spécialiste israélien des médicaments génériques Teva a gagné 0,37% à 32,73 dollars sur sa cotation new-yorkaise après des informations de presse annonçant des suppressions de postes dans le but de réduire les coûts.

Toujours dans le secteur de la santé, Flexion Therapeutics s'est envolé de 33,38% à 26,25 dollars, sur des rumeurs non confirmées de rachat par le laboratoire pharmaceutique français Sanofi.

FireEye, acteur de la sécurité informatique, a grimpé de 6,09% à 12,19 dollars après des commentaires positifs d'analystes.

Le géant du divertissement Disney a pris 0,14% à 112,24 dollars après une nouvelle prolongation d'un an du contrat de son PDG, Robert («Bob») Iger, pour lequel il n'a toujours pas trouvé de successeur.

 Le marché obligataire baissait. Vers 20H30 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,414%, contre 2,399% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,022%, contre 3,016% précédemment.

 

 

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