Par contre, cet écart reflète la perception du marché qui craint qu'une hausse des taux d'intérêt ne fasse chuter le cours de ces actions. " C'est que les actions privilégiées perpétuelles à taux fixe sont beaucoup plus sensibles aux mouvements de taux que les obligations ", dit Mme Warme.
De plus, les actions privilégiées perpétuelles n'ont pas d'échéance. " Vous risquez donc de détenir un mauvais placement à perpétuité, prévient David Tremblay, gestionnaire du Fonds Omega actions privilégiées. C'est pourquoi il vaut mieux opter pour les actions de sociétés qui ont une meilleure cote de crédit, comme P1 ou P2. "
Enfin, les actions privilégiées perpétuelles sont rachetables au gré de l'émetteur. Normalement, il le fera seulement s'il peut émettre de nouvelles actions privilégiées offrant un dividende moins élevé que celui des titres en circulation.
" Si les taux d'intérêt montent, l'émetteur n'aura aucun intérêt à racheter les actions ", souligne Mme Warme. L'investisseur restera donc coincé avec des titres déprimés, dont le rendement sera moins attrayant que celui des nouveaux titres émis.
Des actions moins risquées
Certaines actions privilégiées sont rachetables à une date précise au gré du détenteur. Ces actions privilégiées ont l'avantage d'être moins sensibles aux taux d'intérêt. " Mais ces actions procurent des rendements un peu plus faibles (environ 4,8 % présentement) et s'échangent à un cours près de leur moyenne historique ", indique M. Tremblay.