Quelle est votre stratégie hypothécaire ?

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Édition de Avril 2014

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Édition de Avril 2014

Denis Doucet, directeur régional Laval/Rive-Nord chez Multi-Prêts Hypothèques [Photo : Martin Flammand]

Le taux, le taux, le taux. La plupart des gens qui magasinent une hypothèque ne regardent que cela. Or, d'autres éléments sont à prendre en considération, selon Denis Doucet, directeur régional Laval/Rive-Nord chez Multi-Prêts Hypothèques.

Que se passe-t-il actuellement sur le marché hypothécaire ?

Depuis deux ans, les institutions financières diversifient énormément leurs produits. Désormais, l'hypothèque sert non seulement à payer la maison, mais aussi à financer une multitude de projets selon de nouvelles modalités. Par exemple, dans le produit Tout-En-Un de la Banque Nationale, tout le capital remboursé devient automatiquement disponible dans la marge de crédit hypothécaire, accessible en tout temps. D'autres institutions, comme Desjardins, proposent des hypothèques fractionnées, ce qui minimise les risques d'augmentation des taux. L'offre se complexifie.

Les taux amorceront une remontée progressive en 2014, pensent les économistes. Doit-on alors privilégier un taux fixe ou un taux variable ?

Tout dépend de la part qu'occupe l'hypothèque dans votre budget. Si vous ne pouvez absorber une augmentation de vos versements hypothécaires, choisissez un taux fixe afin de sécuriser vos paiements. Vous payerez plus cher en intérêt, mais vous dormirez sur vos deux oreilles. Toutefois, avec une petite hypothèque (moins de 150 000 dollars), un taux variable devient une option intéressante si vous êtes capables de subir des hausses de coût.

Terme 1 an, 3 ans, 5 ans ou 10 ans ?

Tout dépend de vos objectifs à court, moyen ou long terme. Achetez-vous pour une courte ou une longue période ? Si vous achetez un appartement dans le but de le revendre dans deux ou trois ans, vous pouvez choisir un terme de trois ans ou une hypothèque de cinq ans transférable sans frais vers une autre propriété. Si vous êtes à l'aise financièrement, vous pouvez financer votre maison entièrement avec votre marge de crédit (maximum de 65 % de la valeur de la propriété), ce qui vous donne un maximum de flexibilité, car vous pourrez alors rembourser la totalité de la somme quand bon vous semblera, ou payer seulement les intérêts.

Pour les individus très stables, le terme de 10 ans, à un taux d'un peu plus de 4 % depuis quelques mois, est une solution intéressante. Plusieurs signes indiquent que l'économie américaine sort de sa léthargie, ce qui pourrait pousser la Réserve fédérale américaine à hausser son taux directeur. Les taux d'intérêt redeviendront alors plus normaux, de 6 à 7 %.

Les séparations sont très fréquentes. Les gens devraient-ils prévoir le coup en magasinant leur hypothèque ?

Les emprunteurs devraient s'interroger sur le montant de la pénalité à débourser s'ils veulent mettre un terme à leur hypothèque avant l'échéance. Plusieurs produits sont alléchants en théorie, comme les hypothèques fractionnées, mais si vous achetez à deux et que vous vous séparez, combien vous en coûtera-t-il pour en sortir ? Attention, il y a des pièges ! Les grandes banques calculent la pénalité en se basant sur les taux affichés, et non sur celui que vous payez actuellement, ce qui fait exploser la facture. Si vous avez reçu certains «cadeaux» à la signature, comme le paiement des frais de notaire, vous devrez tout rembourser.

Les gens dont le terme arrive à maturité en 2014 devraient-ils renouveler dès maintenant, quitte à «casser» leur hypothèque, avant la remontée des taux ?

Si vous renouvelez votre hypothèque avant le 1er juillet, plusieurs prêteurs peuvent vous garantir un taux dès maintenant. Donc, inutile de casser votre hypothèque et de payer la pénalité. Si vous renouvelez après cette date, il n'y a pas urgence. Même si plusieurs institutions financières ont réduit, à la fin de janvier, leurs taux de quelques points, dans la plupart des cas, l'économie potentielle ne suffit pas à justifier le paiement de pénalités.

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