Le plan de la Ville de Montréal


Édition de Mars 2017

Le plan de la Ville de Montréal


Édition de Mars 2017

Richard Bergeron, responsable de la Stratégie centre-ville au comité exécutif de la Ville de Montréal [Photo : Martin Flamand]

L'administration Coderre veut attirer 50 000 nouveaux résidents dans le centre-ville de Montréal d'ici 2030 et 100 000 d'ici 2050. Richard Bergeron, responsable de la Stratégie centre-ville au comité exécutif de la Ville de Montréal et urbaniste de formation, veut faire de l'arrondissement du centre-ville, qui englobe Griffintown, un véritable milieu de vie.

Comment expliquer cet engouement extrême pour le centre-ville depuis quelques années ?

Depuis les années 1960, Montréal a été en mode expansion, s'étirant vers la banlieue, tandis que l'on tournait le dos à tout ce qui était ancien. Résultat : le centre-ville de Montréal a été au neutre pendant des décennies et il s'est vidé de ses habitants. Mais le discours axé sur le développement durable change les mentalités. Les milléniaux, les empty nesters et les promoteurs redécouvrent les vertus de la centralité. Ce mouvement a d'abord touché Vancouver dans les années 1980 et Toronto dans les années 2000. À Montréal, ses premiers effets ont été ressentis dans la Cité du multimédia, dans l'ouest du Vieux-Montréal, avant de faire boule de neige.

Qu'est-ce que la Ville a fait pour contribuer à cette renaissance ?

Pas grand-chose. Sous l'administration Tremblay, la clé du développement était entièrement laissée aux promoteurs. C'est ce qui explique pourquoi la Ville n'a pas prévu de réserve de terrains pour des services publics dans Griffintown, une erreur qui va nous coûter collectivement des millions de dollars en expropriations. La seule chose que Gérald Tremblay a faite, c'est de partir en guerre contre les stationnements de surface, qui proliféraient dans le centre-ville, en les surtaxant ou en les bloquant. Cette mesure a forcé leurs propriétaires à passer en mode développement. Pour le reste, l'administration montréalaise a été à la remorque des promoteurs, mais ce ne sera plus le cas à l'avenir.

Qu'est-ce que la Ville fera ?

La Stratégie centre-ville, dont le plan d'action sera dévoilé au printemps, vise à transformer le centre-ville de Montréal en véritable quartier, c'est-à-dire en un endroit où ne vivent pas seulement des célibataires et des couples sans enfant, comme c'est le cas actuellement, mais aussi des familles. Pour les attirer, on va construire des écoles primaires et secondaires, aménager des parcs et reconfigurer les rues afin de les rendre plus conviviales. Côté habitation, ce dont les familles ont besoin, ce n'est pas nécessairement de grands logements, mais surtout d'un prix raisonnable. On favorisera la construction de logements abordables.

Comment se passent les relations avec les promoteurs ?

Nous avons d'excellents promoteurs qui partagent notre vision de la ville. Il y a une dizaine d'années, lorsque Devimco, promoteur du Quartier DIX30, est arrivé en ville et a dévoilé les esquisses du développement dans Griffintown, c'était une horreur. On voulait reproduire la banlieue en ville, avec d'immenses centres commerciaux au pied de tours de logements. Je m'y opposais farouchement. Aujourd'hui, le même promoteur a conçu un plan de développement magnifique pour le site de l'ancien Hôpital de Montréal pour enfants. Un centre communautaire, une bibliothèque et une école ont même été prévus. La renaissance du centre-ville est bien entamée.

À la une

Sommes-nous en récession depuis 50 ans?

Mis à jour il y a 41 minutes | Philippe Labrecque

EXPERT INVITÉ. Aussi contre-intuitive soit-elle, cette idée est la thèse de Raphaël Rossello, un vétéran de la finance.

Les nouvelles du marché du mardi 16 avril

Mis à jour il y a 48 minutes | Refinitiv

Barrick Gold annonce une baisse de la production préliminaire d'or et de cuivre pour le premier trimestre.

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi 16 avril

Mis à jour à 08:28 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Repli des Bourses mondiales, face à des vents économiques et géopolitiques contraires.