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La construction résidentielle a reculé au Québec au début de l’année, selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Le nombre de mises en chantier mensuelles désaisonnalisées et annualisées est en baisse de 8,8% à 26 819.
«Le repli de la tendance des mises en chantier en janvier est observable tant du côté des maisons individuelles que du côté des logements collectifs, constate Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec. Nous prévoyons que le nombre de mises en chantier au Québec cette année demeurera relativement stable en regard de l'année 2014. La conjoncture économique ainsi que les conditions anticipées sur marché de la revente soutiendront la demande d'habitation neuve.»
La baisse mensuelle est plus prononcée dans la région de Montréal, soit 31% à 12 096 mises en chantier. Encore une fois, le décline serait le lot de tous les segments du marché. « La construction d’habitations neuves devrait continuer de ralentir au cours de l’année, particulièrement du côté des copropriétés, en raison de l’offre élevée, tant sur le marché du neuf que sur celui des propriétés existantes », affirme Tania Bourassa-Ochoa, analyste de marché pour la région de Montréal de la SCHL.
Notons cependant que les chiffres mensuels sont volatiles et qu’ils peuvent exagérer l’ampleur des mouvements rapportés.
La semaine précédente, la SCHL a indiqué qu’elle estimait que la construction résidentielle ralentirait légèrement en 2015. L’organisme fédéral anticipe par la suite un léger rebond en 2016. La SCHL prédit 38 500 mises en chantier cette année et 40 100 en 2016 au Québec. L’organisation a dénombré 38 810 mises en chantier à travers la province en 2014.
Canada
Le déclin au Québec survient dans un contexte de rebond inattendu au Canada, principalement grâce aux provinces de l’Atlantique et des Prairies. Les mises en chantier sont en hausse de 4,3% à 187 300 dans tous le pays. Les économistes anticipaient plutôt un déclin à 178 000 mises en chantier, selon le consensus des économistes recensés par Desjardins.
« Le ralentissement de marché immobilier dans les provinces productrices d’énergie ne s’est pas concrétisé en janvier, constate Laura Cooper, économiste de la Banque RBC. Cela démontre que la dépréciation du baril n’a pas affecté la confiance dans ce secteur. »
