L'immobilier, votre meilleur investissement !

Publié le 01/04/2012 à 15:53, mis à jour le 11/10/2013 à 08:05

L'immobilier, votre meilleur investissement !

Publié le 01/04/2012 à 15:53, mis à jour le 11/10/2013 à 08:05

L'envers de la médaille

Pour les propriétaires, l'effet de levier a cependant un désavantage de taille. S'il accroît le rendement potentiel d'un investissement, il en augmente aussi considérablement le risque. L'achat d'une maison à l'aide d'une hypothèque fournit un rendement appréciable, tant que les valeurs immobilières augmentent un peu et que les taux d'intérêt restent relativement bas. C'est d'ailleurs ce que prévoient les économistes consultés par A+. Mais s'ils se trompaient ? Si la crise se prolongeait et que le taux de chômage bondissait ? Si le gouvernement mettait un frein à l'immigration, comme le propose François Legault, réduisant d'autant la demande pour les habitations ?

 

Imaginons un scénario catastrophe. Selon l'indice S&P/Case-Shiller, entre décembre 2007 et décembre 2008, le prix des maisons aux États-Unis a baissé de 18 %. Si une telle crise se produisait dans la région de Montréal cette année, les Jutras-Lapierre perdraient pas moins de 47 520 dollars sur la valeur de leur maison, dès la première année ! Douze mois pendant lesquels ils auront déboursé 35 331 dollars pour la mise de fonds de 10 %, les paiements d'intérêts et les taxes. Un trou de 134 % de leur capital investi. Autrement dit, ils perdraient encore plus d'argent qu'ils n'en ont sorti de leurs poches !

L'effet de levier est une lame à double tranchant. Si, par malheur, l'immobilier se déprécie, les pertes s'accumulent sur la valeur de la maison tout entière, et non seulement sur le capital déjà remboursé.

Si la Bourse plonge, l'investisseur en valeurs mobilières, lui, ne perdra que les gains sur les sommes qu'il a déjà capitalisées, soit 35 331 dollars, s'il a déboursé le même montant que les Jutras-Lapierre. Si la valeur de son portefeuille chute de 18 %, il ne perdra «que» 6 360 dollars.

Toutefois, les Jutras-Lapierre peuvent se rassurer. Les économistes jugent qu'une chute de la valeur des maisons est improbable, et s'attendent plutôt à une hausse de 1,9 % par an. À ce rythme, leur nouvelle acquisition vaudra près de 320 000 dollars dans dix ans. Si l'on tient compte des loyers qu'ils épargnent en n'étant plus locataires, ils jouiront d'un rendement respectable de 236 %.

 

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