Immobilier: les ventes de maisons chutent de 17%, le marché est en mode correction

Publié le 15/01/2013 à 11:41, mis à jour le 15/01/2013 à 16:29

Immobilier: les ventes de maisons chutent de 17%, le marché est en mode correction

Publié le 15/01/2013 à 11:41, mis à jour le 15/01/2013 à 16:29

Par Yannick Clérouin

Effet domino sur l’économie

Au total, 453 372 maisons ont changé de main par l'entremise des systèmes MLS canadiens en 2012. Cela représente une baisse de 1,1 % par rapport à l'activité annuelle enregistrée en 2011, et une baisse de 1,4 % par rapport à la moyenne annuelle notée au cours des dix dernières années (2002 à 2011).

«Le marché immobilier canadien est clairement en mode correction comme nous avions signalé bien avant que les données commencent à sortir», ont écrit les économistes de Banque Scotia Derek Holt et Dov Zigler, dans une note diffusée avant la publication des données de l’ACI.

Leur collègue Adrienne Warren en a rajouté après la publication des données de l’ACI, signalant que le ralentissement de la revente de maisons commençait à avoir des répercussions sur d’autres secteurs de l’économie canadienne.

« Les intentions de dépenses de rénovation ont diminué, les ventes de produits de consommation reliés à l’immobilier tels que les meubles, les électroménagers et l’électronique stagnent. En outre, le nombre de salariés dans le secteur de la construction plafonne », signale l’économiste.

D'autres économistes sont plus tempérés. Sonya Gulati, de Services économiques TD, croit que le marché immobilier canadien se stabilisera au cours des prochains mois. «Lorsque nous analysons les précédentes périodes de resserrement des règles hypothécaires, les effets sur le marché immobilier ont été temporaires.»

Prix sous pression

En ce qui trait aux prix, ils risquent d'être sous pression en 2013, croit Marie-Claude Guillotte, économiste pour Valeurs mobilières Banque Laurentienne. La croissance des prix des propriétés au pays s'est modérée depuis la mi-2012, autant sur le marché de la revente que sur celui des maisons neuves, écrit-elle dans une note publiée mardi.

Mais étant donné que les stocks de maisons à écouler «sont élevés et s'absorbent plus lentement en raison d'un plus petit appétit des acheteurs, les prix seront forcés de se corriger à la baisse», prévoit l'économiste.

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