Immobilier: le manque d'information place le Canada à risque, avertit un économiste

Publié le 03/04/2014 à 09:26

Immobilier: le manque d'information place le Canada à risque, avertit un économiste

Publié le 03/04/2014 à 09:26

Par Yannick Clérouin

Image: Shutterstock

La plupart des observateurs s’entendent pour dire que des régions clés du marché immobilier canadien se trouvent dans une bulle. Or, compte tenu du trop peu d’information sur l’état du marché immobilier du pays qui est diffusée, il serait difficile de prévenir un crash comme celui intervenu aux États-Unis.

Les économistes de la Banque CIBC ont jeté un pavé dans la mare jeudi en demandant à Ottawa, à la SCHL et à la Banque du Canada de diffuser davantage d’informations sur le marché immobilier afin que les observateurs puissent mieux en prévoir la trajectoire.

«Quelle est la proportion des appartements en copropriété détenue par des investisseurs étrangers? Quelles sont les tendances au chapitre du refinancement? Quelle est la proportion de prêts hypothécaires non conventionnels et le taux de prêts non conventionnels en défaut? Quelle est la valeur en dollars des nouveaux prêts hypothécaires accordés au Canada au plus récent trimestre?»

Voilà plusieurs questions cruciales que pose Benjamin tal, économiste en chef de la Banque CIBC, mais qui sont «sans réponse», car il y a selon lui un fossé énorme entre l’importante relative que représente l’immobilier pour l’économie canadienne et l’information disponible sur l’état de ce marché.

«Tout le monde s’entend pour dire que le vrai test pour le marché immobilier canadien se présentera lorsque les taux d’intérêt recommenceront à monter. Mais comment pouvons-nous déterminer le niveau de sensibilité aux taux d’intérêt si nous n’avons pas d’information à propos de la répartition des hypothèques selon les taux offerts, du niveau de mise de fonds et de la répartition des emprunteurs en fonction du ratio d’endettement?», questionne M. Tal et son équipe.

Une situation malsaine

L’économiste juge la situation «malsaine». Pour des raisons concurrentielles, les prêteurs ne peuvent dévoiler toute l’information à laquelle ils ont accès.

M. Tal fait valoir qu’une façon de réduire le risque lié à l’immobilier est d’exiger une plus grande diffusion de l’information des acteurs du secteur.

L’économiste en chef de la Banque CIBC croit que le moment est propice d’agir. Compte tenu de l’arrivée de nouveaux dirigeants au ministère fédéral des Finances, à la SCHL et à la Banque du Canada, l’occasion est bonne de réduire toute bulle potentielle en faisant de l’accès à l’information sur le marché immobilier une priorité.

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